Pneumonie cryptogénique
Cause
La pneumopathie en voie d’organisation cryptogénique auparavant appelée « bronchiolite oblitérante avec pneumopathie organisée ou BOOP » est une forme de pneumonie qui touche le tissu pulmonaire et qui est d’origine inconnue. Affectant autant les hommes que les femmes, elle survient habituellement entre 40 et 60 ans. Le tabagisme ne semble toutefois pas être un facteur de risque.
Signes et symptômes
Les symptômes sont similaires à ceux d’une pneumonie d’origine infectieuse :
- Toux
- Essoufflement
- Fièvre
- Fatigue
- Sensation de malaise
- Râles crépitants à l’auscultation
Habituellement, la toux et l’essoufflement à l’effort qui s’installent progressivement sont les symptômes qui poussent les gens à consulter un médecin.
Diagnostic
La radiographie du thorax est habituellement le premier examen demandé. Le plus souvent, on retrouvera une anomalie pulmonaire et on conclura, à tort, à un diagnostic de pneumonie. Cette « pneumonie » ne répondra pas aux antibiotiques. Par la suite, une tomodensitométrie à haute résolution est généralement effectuée afin de mettre en lumière l’anomalie en question. Cette dernière a, la plupart du temps, l’aspect de d’accumulations de liquide dispersées ou de verres dépolis. Cet examen permet également de révéler des atteintes plus étendues que ne le laisse voir la radiographie. Toutefois, des similitudes avec d’autres processus pathologiques peuvent conduire à un diagnostic retardé ou erroné.
Par la suite d’autres examens, tels qu’une bronchoscopie et un test de fonction respiratoire complet permettra de mettre en lumière l’intensité de la perte de la capacité pulmonaire.
Finalement, une biopsie pulmonaire peut être réalisée. Qu’elle soit chirurgicale ou bronchoscopique, elle permet d’éclaircir le diagnostic en éliminant les diagnostics différentiels tels que la fibrose pulmonaire idiopathique, un lymphome ou encore la pneumonie d’hypersensibilité.
Traitement
Le traitement de la pneumopathie en voie d’organisation cryptogénique repose sur l’administration de corticostéroïdes. Chez la plupart des patients, l’amélioration des symptômes a lieu dans les deux semaines suivant le début du traitement.
Toutefois, les rechutes sont présentes chez près de 50% des patients. Ainsi, la durée du traitement initial varie entre 6 et 12 mois.
Saviez-vous que
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Révision Juin 2022