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Coqueluche

La coqueluche est une infection respiratoire causée par une bactérie, la Bordetella pertussis et dont sa déclaration, par les professionnels de santé, est obligatoire. Elle peut engendrer des quintes de toux ayant la caractéristique de s’apparenter au chant du coq lors de l’inspiration, mais aussi conduire à des maladies plus graves comme la pneumonie. Plus fréquente à la fin de l’été et à l’automne, la coqueluche est une infection très contagieuse.

Au Québec, entre 2012 et 2017, de 240 à 1 600 cas de coqueluche par année ont été détectés et traités par antibiotiques. Cependant, cette maladie est particulièrement dangereuse chez les enfants de moins de 6 mois, il est donc important que les personnes en contact avec les nourrissons soient vaccinées.

Causes

La coqueluche se transmet de trois façons :

  • Transmission par contact direct avec la personne infectée : par exemple lors d’une poignée de main.
  • Transmission par contact direct avec les sécrétions de la personne infectée : par exemple si vous touchez un mouchoir souillé par les sécrétions de la personne infectée.
  • Transmission par gouttelettes : Les gouttelettes peuvent se propager lorsque la personne infectée parle, tousse ou éternue et vous contaminer si vous vous trouvez à proximité. Par exemple, si la personne assise à côté dans l’autobus est infectée et tousse sans couvrir sa bouche.

La période pendant laquelle la personne atteinte de la coqueluche est variable :

  • Sans la prise d’antibiotique, la personne infectée est contagieuse pour une période de 3 semaines suivant le début des symptômes.
  • Sous traitement d’antibiotique, la personne infectée est contagieuse pour une période de 5 jours suivant le début de son traitement. Il est toutefois conseillé de se tenir loin des femmes enceintes et des jeunes enfants jusqu’à la fin du traitement.

Personne à risque

Tout le monde peut contracter la coqueluche, mais cette maladie est surtout dangereuse chez les enfants de moins de 6 mois et chez les femmes enceintes en fin de grossesse sont aussi à risque, en raison du risque de transmission à l’enfant à naître. Le risque de complications est aussi augmenté chez les personnes âgées de 65 ans et plus, les fumeurs et les personnes atteintes de maladie respiratoire chronique.

Signes et symptômes

Les symptômes apparaissent entre 5 et 10 jours (peut aller jusqu’à 21 jours) après la contamination par une autre personne infectée.

Chez les personnes n’ayant jamais contracté la coqueluche avant, cette infection évolue habituellement en trois stades :

  • Stade 1 : La phase catarrhale se manifeste par des symptômes semblables à ceux d’un rhume ainsi que des malaises, une fièvre légère, une rougeur des yeux, des larmoiements et une légère toux (1-2 semaines)
  • Stade 2 : La phase paroxystique (2 à 4 semaines) se manifeste par des quintes de toux (épisodes de toux prolongées et incontrôlables), qui surviennent souvent la nuit, suivie de vomissements, de pertes de conscience, d’apnées ou de cyanose (surtout chez le nourrisson) ou encore de sifflements à l’inspiration rappelant le « chant du coq ».
  • Stade 3 : La phase de convalescence avec la disparition des symptômes étendue sur 1 à 6 semaines.

Chez les personnes ayant déjà contracté la coqueluche avant ou ayant reçu le vaccin contre la coqueluche, particulièrement chez les adultes, les symptômes peuvent être beaucoup moins classiques.

Chez les nourrissons de moins de 6 mois, la maladie est plus grave. La toux peut être légère, mais la coqueluche se présente surtout par des apnées (pauses respiratoires).

La coqueluche peut ensuite induire des complications telles que

  • Des otites
  • Une pneumonie
  • Des fractures de côtes, des hernies
  • Des saignements de nez
  • Des hémorragies sous‑conjonctivales (taches de sang dans l’œil)
  • Des convulsions (rarement)
  • Une encéphalopathie c’est-à-dire une affection du cerveau (très rarement)

Les complications sont plus fréquentes chez les nourrissons. La majorité des nourrissons de moins de 6 mois atteints doivent être hospitalisés. Les décès sont rares, mais ils surviennent principalement chez les enfants âgés de moins de 3 mois.

Diagnostic

La coqueluche est envisagée chez toute personne souffrant de toux depuis au moins deux semaines sans cause évidente, avec au moins une caractéristique de la phase paroxystique (stade 2) ou après avoir été en contact avec un individu malade.

Le diagnostic se fait donc grâce au tableau clinique du patient et se confirme à l’aide d’un prélèvement pour culture des sécrétions nasopharyngées se trouvant dans l’arrière-gorge et/ou d’une prise de sang.

Traitements

La coqueluche est traitée par antibiothérapie principalement dans le but de réduire les risques de contagion, il doit être utilisé tôt, lors du début des symptômes. De plus, il est recommandé que tous les membres de la famille prennent les antibiotiques lorsque quelqu’un en est atteint. La période de contagion la plus grande est durant les trois premières semaines. Les inconforts sont quant à eux soulagés avec des médicaments en vente libre tels que de l’ibuprofène ou de l’acétaminophène.

La meilleure façon de réduire la gravité des symptômes, la fréquence des complications ou de ne pas contracter la maladie est la vaccination. Grâce au Protocole d’immunisation du Québec, le vaccin contre la coqueluche est offert gratuitement aux Québécois et Québécoises qui souhaitent en être immunisé. Le calendrier de vaccination recommandé prévoit l’administration d’une première dose du vaccin contre la coqueluche à l’âge de 2 mois, mais plusieurs doses sont requises afin d’obtenir une immunité adéquate. C’est pourquoi, depuis mai 2018, le vaccin contre la coqueluche fait partie du calendrier régulier de vaccination chez la femme enceinte, à chaque grossesse. Cette vaccination permet de protéger les nouveaux-nés de la naissance jusqu’à leur propre vaccination. Parfois à l’âge adulte, cette infection est bénigne et peut être facilement propagée. L’immunisation s’estompe avec le temps, il y a peu de gens qui reçoivent la dose de rappel, alors il ce peut que la maladie fasse un retour avec les années.

Les personnes à risque élevé de complications (surtout les nourrissons de moins de 6 mois) ayant été en contact avec une personne diagnostiquée avec la coqueluche devraient être vues par un médecin pour discuter du besoin de débuter une prophylaxie, c’est-à-dire un traitement donné en prévention pour éviter le développement de la maladie.

Saviez-vous que

L’Association pulmonaire du Québec offre des services directs à la population. Pour en savoir davantage, visitez notre section Ressources patients

Révision Août 2020