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Hypertension pulmonaire thromboembolique

Les artères pulmonaires ont pour rôle de transporter le sang non oxygéné provenant du coeur vers le poumon où il se recharge en oxygène. Ces vaisseaux ont une pression sanguine bien distincte. Dans certains cas, la pression de ces vaisseaux peut être élevée et entraîner de l’hypertension pulmonaire (HP). On entend par une pression élevée que le passage du sang dans les artères pulmonaires est difficile. Il existe plusieurs catégories et de types d’hypertension pulmonaire (HP), dépendamment de leur cause.

Hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HPTEC) est un type d’hypertension pulmonaire bien spécifique. Cette condition médicale sérieuse peut être mortelle si elle est non traitée et/ou non prise en charge.

L’HPTEC, ou hypertension pulmonaire thromboembolique chronique, est une forme rare d’HP qui peut se présenter à la suite d’une embolie pulmonaire non résolue et qui, dans certains cas peut être guérie par une intervention chirurgicale appelée endartériectomie pulmonaire (EAP).

Une embolie pulmonaire (EP) est causée par un caillot bloquant une artère située dans les poumons. Le mot embolie veut dire qu’un caillot se loge dans une artère où il empêche le sang riche en oxygène de circuler. Le mot pulmonaire indique que l’embolie a eu lieu dans les artères des poumons. Lorsque la pression pulmonaire est élevée durant une longue période, on qualifie cette condition de chronique.  Le blocage créé par le caillot peut aussi avoir des conséquences sur le cœur droit qui doit pomper plus fort pour faire entrer le sang dans les poumons.

Causes

L’embolie pulmonaire (EP) aiguë (caillot de sang dans les poumons) est le principal facteur pouvant causer l’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HPTEC). La cause la plus fréquente d’embolie pulmonaire est le déplacement d’un caillot provenant  des membres inférieurs, aussi appelé thrombus veineux profond.

L’HPTEC pourrait survenir chez jusqu’à une personne sur 25 ayant présenté une EP et peut même subvenir chez les individus ayant été traités par anticoagulants pendant une période d’au moins trois mois.

Personnes à risque

Le facteur de risque le plus important de l’HPTEC est l’embolie pulmonaire. On pense qu’environ 1 personne sur 25 ayant souffert d’une embolie pulmonaire développera de l’HPTEC.  Voici quelques autres  facteurs de risques pouvant augmenter les chances de souffrir d’une HPTEC :

  • Embolie pulmonaire (EP) ou plusieurs épisodes d’EP,
  • Cancer,
  • Splénectomie,
  • Dérivation ventriculo-atriale,
  • Maladie inflammatoire chronique,
  • Hyperthyroïdie,
  • Troubles de l’hypercoagulabilité,
  • Risque élevé de caillots de sang,
  • Facteurs génétiques.

Signes et Symptômes

Les symptômes de l’HPTEC  peuvent apparaître entre 6 mois et 2 ans après une embolie pulmonaire aiguë. L’HPTEC peut entraîner :

  • Un essoufflement à l’effort,
  • Des douleurs thoraciques,
  • Une toux ramenant du sang,
  • De la fatigue.

Diagnostic

L’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HPTEC) peut être difficile à diagnostiquer, car ses symptômes ressemblent à ceux d’autres troubles comme l’asthme la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), l’insuffisance cardiaque et l’EP aiguë.  Par conséquent, quand un médecin soupçonne une HPTEC ou un autre type d’hypertension pulmonaire (HP), il effectue divers tests, dont :

  • Une échocardiographie de dépistage,
  • Un cathétérisme cardiaque droit (CCD),
  • Une scintigraphie ventilation-perfusion (V/Q). (Elle est la méthode de référence pour le dépistage de l’HPTEC),
  • Une angiographie pulmonaire (elle permet de confirmer le diagnostic de maladie thromboembolique chronique et la possibilité de procéder à une opération.

Traitement

Il est possible de guérir l’HPTEC par une intervention chirurgicale appelée endartériectomie pulmonaire (EAP) qui est admissible pour certaines personnes. Si vous avez un diagnostic d’HPTEC, les membres de votre équipe soignante détermineront si vous êtes candidat à l’EAP. Bien que l’EAP soit le traitement recommandé de l’HPTEC, elle ne convient pas à tous.

Des symptômes d’HPTEC peuvent être présents même après une EAP.

Tous les patients ne sont pas candidats à l’endartériectomie pulmonaire (EAP). Votre médecin conclura que l’EAP ne convient pas chez vous dans certaines situations, dont les suivantes :

  • Les blocages dans vos artères pulmonaires sont inopérables,
  • Votre état de santé ne le permet pas,
  • Les chances de succès de l’EAP sont faibles.

Certains symptômes d’HPTEC peuvent être présents même après une endartériectomie pulmonaire (EAP). De plus, l’EAP ne guérit pas toujours l’HPTEC. En effet, au cours de plusieurs études, l’HPTEC est de nouveau survenue chez environ un patient sur trois ayant subi une EAP. C’est ce qu’on appelle l’HPTEC récurrente.

En plus des traitements qui ciblent spécifiquement l’HPTEC, les patients atteints d’HPTEC sont aussi souvent traités par des anticoagulants. Ceux-ci sont prescrits pour prévenir la formation de caillots dans la circulation sanguine.

Saviez-vous que

L’Association pulmonaire du Québec offre des services directs à la population. Pour en savoir davantage, visitez notre section Ressources patients