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Cessation tabagique

L’abandon du tabac est ce qu’il y a de mieux pour votre santé et il n’est jamais trop tard pour passer à l’action. Peu importe depuis combien d’années vous fumez, la quantité de cigarettes et le nombre de tentatives entreprises pour arrêter de fumer, l’abandon du tabac est possible. Rappelez-vous que vous le faites pour vous. Cette page a pour objectif de vous renseigner sur les effets néfastes que le tabagisme a sur votre santé et celle de vos proches. Il vous accompagnera également dans votre démarche pour cesser de fumer.

Faites changer les statistiques…

Chaque année au Québec, plus de 10 000 personnes meurent prématurément à cause de leur habitude tabagique. Ce qui correspond à 28 victimes chaque jour.

Même si la tendance a considérablement diminué depuis les 15 dernières années, 1.5 million de Québécois fument encore, ce qui correspond à plus de 20 % de la population. Les jeunes de 20 à 24 ans demeurent les plus grands consommateurs.

Pire encore :

  • Le tabagisme est la principale cause de maladies et de décès évitables.
  • 25% à 30% des maladies cardiovasculaires sont associées au tabagisme.
  • La consommation de tabac est responsable de 85% des cancers du poumon, 85% des maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) et 30% de tous les cancers.
  • 1 décès sur 5 est causé par le tabac et 1 fumeur sur 2 mourra d’une maladie causée par le tabac.

Les méfaits du tabagisme sur votre santé

La fumée de tabac contient plus de 4000 produits chimiques, dont 50 sont reconnus comme étant cancérigènes.

Les plus dangereux sont :

Le tabagisme affecte la durée de vie et la qualité de vie des fumeurs. En moyenne, ils vivent 10 ans de moins que les non-fumeurs. La consommation de tabac détériore leur bien-être de plusieurs façons :

  • elle diminue le sens du goût et de l’odorat, ce qui affecte l’appétit et le choix des aliments ;
  • elle nuit au sommeil, car la nicotine contenue dans la cigarette agit comme stimulant ;
  • elle rend plus irritable et plus anxieux ;
  • elle limite les activités physiques, car les fumeurs ont plus de difficulté à respirer lors d’un effort physique.

Par ailleurs, la cigarette accroît les risques d’infections respiratoires en altérant, entre autres, la fonction des cils vibratiles qui tapissent vos bronches. Ces minuscules poils fonctionnent comme des balais en expulsant les poussières, le mucus et les microbes vers l’extérieur des poumons.

Plus vous fumez longtemps, plus les risques pour votre santé et votre vie s’accroissent, mais les effets néfastes du tabagisme sont en partie réversibles. Lorsqu’on cesse de fumer, on peut retrouver graduellement la santé et gagner en espérance de vie.

Les bienfaits de l’abandon du tabac sur la santé

Saviez-vous que les bienfaits de l’abandon du tabac se font ressentir dès les 20 premières minutes ?

Fumeur passif

Les deux tiers de la fumée qui s’échappe de la cigarette se répandent dans l’air ambiant et sur les surfaces. Les non-fumeurs sont donc affectés indirectement par celle-ci. Le fait d’ouvrir les fenêtres, de fumer dans une autre pièce la porte fermée ou sous la hotte de la cuisine, ne protège pas les occupants de la maison contre les effets néfastes puisque la fumée circule facilement d’une pièce à l’autre et s’infiltre par les conduits de ventilation, les prises électriques, les seuils de porte, etc. Les purificateurs d’air et les systèmes de ventilation ne protègent pas non plus contre les effets néfastes de la fumée. Ils sont conçus pour limiter l’accumulation de monoxyde de carbone, filtrer les particules solides et réduire l’odeur de la fumée, sans toutefois l’éliminer.

Le fumeur passif est susceptible de respirer deux types de fumée, il en va de même pour le fumeur :

  • La fumée secondaire
    La fumée secondaire, considérée comme très toxique, provient de la combustion de la cigarette ou de la fumée expirée par le fumeur. Elle est également produite lors de la combustion d’une pipe, d’un cigare, d’une cigarette électronique ou de marijuana. Puisque cette fumée n’est filtrée, ni par la cigarette elle-même ni par les poumons du fumeur, elle contient 2 fois plus de nicotine, 3 fois plus de goudron, 2 fois plus de monoxyde de carbone, 51 fois plus de formaldéhyde   et 44 fois plus d’ammoniac que la fumée inhalée par le fumeur.
  • La fumée tertiaire
    Lorsqu’une personne fume, la fumée de cigarette se dépose sur la nourriture, les vêtements, les cheveux, la peau, les tissus, les tapis, les murs, etc. Une fois la cigarette éteinte, même si l’odeur a disparu, la fumée demeure dans l’environnement et peut rester pendant des années sur les surfaces. Les enfants se promènent au sol et portent régulièrement des objets à leur bouche. Ils sont donc 20 fois plus touchés par la fumée tertiaire, car celle-ci s’accumule principalement sur les planchers et dans la poussière.

Le meilleur moyen de protéger votre famille contre l’exposition à la fumée secondaire et tertiaire est de ne pas fumer à l’intérieur d’un espace clos : maison, voiture, etc.

Toute personne qui respire cette fumée est inévitablement un fumeur passif.

Ce que dit la loi

La loi 44 vise à renforcer la lutte contre le tabagisme, protéger les enfants et la population contre l’exposition à la fumée secondaire et prévenir l’initiation à l’usage du tabac. Le non-respect de cette loi peut engendrer des amendes variant entre 250-750$ pour une première offense et entre 500-1500$ pour une récidive.

Endroits où il est interdit de fumer et de vapoter:

  • Dans une voiture si un enfant de moins de 16 ans s’y trouve (le fait d’ouvrir une fenêtre dans la voiture ne suffit pas à éliminer la fumée. Cette action peut ainsi entraîner un courant d’air faisant revenir la fumée directement sur les passagers);
  • Sur les terrains sportifs et sur les aires de jeux extérieures destinés aux enfants, tels que les terrains de soccer, les piscines extérieures, les sections de jeux d’eau et les pataugeoires;
  • Sur les terrains de camps de vacances;
  • Sur les patinoires;
  • Sur les terrains d’un centre de la petite enfance ou d’une garderie, pendant les heures où les enfants sont présents;
  • Sur les terrains d’établissements d’enseignement (préscolaire, primaire, secondaire, centres de formation générale aux adultes et centre de formation professionnelle);
  • Sur les terrasses commerciales (restaurants, bistros et bars);
  • Dans les abribus;
  • Sur les aires communes des immeubles d’habitation comportant de 2 à 5 logements.

Se préparer à cesser de fumer

Félicitations !

Vous avez franchi la première étape : prendre la décision de cesser de fumer. C’est un gros défi, mais il existe des outils afin de vous supporter dans votre démarche. Toutefois, il n’y a pas de solution miracle. Vous devez trouver la méthode qui fonctionne le mieux pour vous. Rappelez-vous que les envies de fumer ne durent généralement que quelques minutes. Vivez un jour à la fois et vous réussirez. Vous devez avant tout avoir la ferme volonté d’arrêter et vous devez le faire pour vous-même.

Pourquoi est-il si difficile de cesser de fumer ?

Le tabac provoque de la dépendance à plusieurs niveaux ; physique, psychologique et social. C’est la raison pour laquelle les gens éprouvent de la difficulté à cesser de fumer. Afin d’augmenter les chances de réussite, on doit d’abord prendre conscience de ces trois dépendances et ensuite trouver des solutions pour les vaincre.

La dépendance physique

La nicotine est l’élément actif du tabac qui déclenche et entretient la dépendance physique. Elle stimule le cerveau en provoquant la libération d’endorphines, des substances qui reproduisent un sentiment de bien-être. Les endorphines sont produites naturellement par le cerveau entre autres lors de la pratique d’une activité physique et sont responsables de l’état de détente qui s’ensuit. Chez un fumeur, le cerveau devient dépendant de la nicotine pour produire des endorphines, ce qui le pousse à fumer davantage afin de retrouver ce sentiment de bien-être. 

La dépendance psychologique

Le tabac programme le cerveau afin d’associer la consommation de tabac à des moments où il se sent bien. Le fumeur associe donc l’action de fumer à un moment agréable comme prendre un café à la fin d’un repas, une activité mondaine, une conversation téléphonique ou une pause-détente. Fumer peut donner l’impression de réduire l’anxiété, l’ennui et le stress, mais en réalité réduit seulement les symptômes de sevrage quand le corps est en manque de nicotine. Ainsi, la dépendance à la nicotine associée au plaisir de fumer fait du tabagisme une habitude dont il est difficile de se défaire.

La dépendance sociale

Fumer occupe un rôle important dans notre société. Les adolescents commencent souvent à fumer pour appartenir à leur groupe d’amis. Lorsqu’on rencontre quelqu’un de nouveau et que l’on demande « As-tu du feu ? », c’est une manière facile de briser la glace. De plus, des groupes sociaux se forment lorsque les mêmes employés sortent régulièrement pour fumer pendant les pauses.

Avoir à l’oeil les symptômes de sevrage…

Cesser de fumer s’accompagne souvent de symptômes de sevrage. En général, l’organisme a totalement éliminé la nicotine quelques jours après l’arrêt tabagique. Cependant, les symptômes de sevrage peuvent persister pendant des semaines, voire des mois. Sachez reconnaître ces symptômes, mais ne paniquez pas devant leur apparition. Et surtout, soyez patient ! Les effets de sevrage dureront moins longtemps que le nombre d’années pendant lesquelles vous avez fumé…

Voici les symptômes les plus courants :

  • forte envie de fumer ;
  • étourdissement ;
  • problème de concentration ;
  • tremblement ;
  • appétit variable ;
  • humeur instable, irritabilité ;
  • difficulté à dormir ;
  • anxiété ;
  • baisse du rythme cardiaque ;
  • mal de tête ;
  • constipation, gaz, mal d’estomac ;
  • rage de sucre

Une bonne préparation, c’est primordial !

Afin d’atteindre votre objectif de devenir non-fumeur, il est important de bien vous préparer. Vous augmenterez alors vos chances de réussite. Voici quelques exercices qui vous aideront dans votre démarche.

  • Identifiez les raisons pour lesquelles vous voulez arrêter de fumer

  • Ma principale motivation à cesser de fumer

  • Rédigez un journal du fumeur

  • Élaborez des stratégies pour éviter de fumer

  • Choisissez une date

  • Établissez-vous un réseau de soutien

  • Récompensez-vous !

Les médicaments pouvant vous aider à arrêter de fumer

Votre corps et votre cerveau doivent réapprendre à fonctionner sans nicotine. Pendant cette période de transition, vous pourriez ressentir des symptômes de sevrage. La médication, en réduisant ces symptômes, peut doubler et même tripler vos chances de réussite.

Il existe deux catégories de traitement pour vous aider dans votre démarche d’abandon tabagique : la thérapie de remplacement à la nicotine et les médicaments sans nicotine. Les médicaments de remplacement nicotinique diminuent les envies de fumer en libérant dans le corps une dose contrôlée de nicotine, ce qui permet de mieux contrôler les symptômes de sevrage et également de réduire progressivement la quantité de nicotine dont vous avez besoin.

  • Les timbres à la nicotine
  • Gommes à mastiquer à la nicotine
  • Pastilles de nicotine
  • Vaporisateur buccal de nicotine
  • Inhalateur de nicotine

Les médicaments sans nicotine sont également disponibles afin de vous aider à cesser de fumer. Ils sont offerts en comprimés et nécessitent une ordonnance médicale.

  • Bupropion (Zyban®)
  • Varénicline (Champix®)

Comme vous pouvez le constater, les produits d’abandon tabagique sont disponibles sous plusieurs formes. Informez-vous auprès d’un professionnel de la santé afin de savoir lequel de ces médicaments vous convient le mieux et de vous assurer qu’il ne présente aucune contre-indication liée à votre état de santé.

Chaque médicament, peu importe son efficacité, a des effets secondaires. Ces derniers ne sont pas une raison de cesser de prendre le médicament. Si vous avez des inquiétudes, parlez-en à votre professionnel de la santé.

Afin d’augmenter vos chances de réussite, vous pouvez combiner certains médicaments. Toutefois, il est primordiale de lire le mode d’emploi attentivement et de le suivre à la lettre.

Remboursement

Les médicaments de remplacement de la nicotine peuvent aussi être prescrits par un inhalothérapeute, un pharmacien ou un infirmier formé à cette fin. Cependant, cela n’inclue pas tous les médicaments. Également, les médicaments couverts le sont pour une période de 12 semaines consécutives par année et celle-ci est calculée à compter de la date d’achat initiale.

La rechute

N’abandonnez pas la partie

Les fumeurs ont souvent peur de faire des rechutes et voient cela comme des échecs. Il importe de se rappeler qu’une rechute fait souvent partie du long processus de cessation tabagique. On ne doit pas parler d’échec, mais plutôt d’apprentissage et d’expérience acquise.

La famille, les amis et les collègues de travail peuvent offrir leur soutien moral et essayer de ne pas imposer de tensions inutiles.

Réfléchissez et travaillez sur les situations où vous doutez de vos capacités à résister au tabac.

  • Des petits trucs simples pour vous aider

Cesser de fumer grâce à la cigarette électronique

L’arrêt tabagique reste la meilleure option pour améliorer votre santé. Cependant, étant donné que la cigarette conventionnelle libère plus de produits toxiques et cancérigènes que la cigarette électronique et ce, dû à la combustion de tabac, la cigarette électronique devient donc un choix moins dommageable pour la santé. Cette dernière réduit l’exposition à plusieurs substances chimiques contenues dans la cigarette normale. En revanche, si vous êtes non-fumeur, la cigarette électronique représente des risques pour votre santé puisque vous vous exposez à des substances toxiques et addictives auxquelles vous n’étiez pas exposés avant.

Comme la cigarette électronique comporte moins de risque pour la santé que la cigarette conventionnelle, elle peut représenter une alternative de dernier lieu, c’est-à-dire lorsque les thérapies de remplacement à la nicotine, les médicaments sans nicotine pour cesser de fumer et les programmes de cessation tabagique n’ont pas fonctionné ou ne sont pas applicables.

Les moyens non-pharmacologiques

Il existe plusieurs méthodes alternatives pouvant vous supporter dans le processus d’abandon de la cigarette. L’hypnose, la thérapie par laser, l’acupuncture et les produits homéopathiques font tous partie de cette catégorie. Les études menées sur ces méthodes alternatives ne sont pas concluantes, elles ne sont donc pas considérées comme étant efficaces pour l’abandon du tabac. Elles peuvent parfois renforcer la conviction que vous avez déjà de cesser de fumer, mais méfiez-vous des gens qui les qualifient de « miraculeuses ».

Saviez-vous que

L’Association pulmonaire du Québec offre des services directs à la population. Pour en savoir davantage, visitez notre section Ressources patients

 

Révision Février 2020