Contaminants de l’air
La qualité de l'air que nous respirons peut être modifiée par des polluants qui peuvent être d’origine naturelle ou d’origine anthropique, c’est-à-dire liés à l’activité humaine. Il existe plusieurs contaminants de l’air intérieur et extérieur qui ont des effets significatifs sur notre santé et notre environnement.
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Allergènes
Allergènes provenant d’animaux (chiens, chats, souris, oiseaux, etc.)
Les allergènes des animaux sont présents dans les poils, les squames (pellicules) et dans la salive. Ces allergènes ne poseront pas de problème pour la majorité de la population, mais peuvent incommoder ceux qui y sont allergiques.
Conseils pratiques
- Pour les personnes allergiques, le seul traitement qui soit efficace est l’évitement, soit ne pas garder ou éviter les animaux auxquels on est allergique.
- La désensibilisation (immunothérapie) des personnes allergiques aux animaux est théoriquement possible et la prise d’antihistaminiques peut soulager temporairement les symptômes.
Acariens
Les acariens sont des arachnides microscopiques qui se nourrissent des petites particules organiques (humaines, animales et végétales). On les retrouve dans la poussière, mais également :
- Dans les résidences les plus propres;
- Dans la literie;
- Dans les tapis, matelas, couvertures, rideaux et sur les meubles;
- Dans les systèmes de diffusion d’air chaud ou de ventilations contaminés;
Chez les personnes qui y sont allergiques, les symptômes sont proportionnels à la quantité d’acariens présents.
Conseils pratiques
- Lavez la literie 1 fois/semaine à l’eau tiède.
- Nettoyez régulièrement avec un aspirateur muni d’un filtre HEPA (High Efficiency Particulate Air).
- Enveloppez complètement le matelas et les oreillers avec une housse étanche (polyester) munie d’un fermoir.
- Époussetez avec un linge humide.
- Évitez d’acheter ou d’installer des tapis, des tapis muraux, des rideaux lourds, ou jouets en peluche non lavables.
- Évitez d’avoir des plantes d’intérieur et des animaux domestiques dans les chambres.
- De préférence, nettoyez les tapis à sec. Si vous faites un nettoyage à l’eau, il est recommandé de mélanger du bicarbonate de soude à l’eau de lavage.
- Maintenez un taux d’humidité adéquat (50 % en été, 30 % en hiver).
Les allergènes alimentaires
Les allergènes alimentaires sont présents dans les aliments ingérés. Ceux-ci peuvent être de sévérités différentes allant d’un écoulement nasal à une réaction anaphylactique menant à la mort. La plupart des allergies alimentaires chez les enfants se résorbent avant l’âge scolaire. Dans les cas plus graves, les symptômes peuvent mener à une détresse respiratoire. Pour ces personnes, il est important d’avoir en tout temps leur auto-injecteur d’épinéphrine (Épipen).
Signes et symptômes
Dépendamment des polluants en cause, des concentrations présentes, de la fréquence et la durée de l’exposition et de la vulnérabilité de l’individu, différents symptômes peuvent être ressentis :
- Maux de tête, fatigue, essoufflement, difficulté à respirer;
- Aggravation de symptômes d’asthme ou d’allergies chez les personnes qui en sont atteints;
- Congestion des sinus, toux et éternuement;
- Irritation des yeux, du nez et de la peau;
- Étourdissements et nausées.
- Personnes à risque
Les problèmes de santé liés à une piètre qualité de l’air à l’intérieur peuvent toucher tout le monde, mais certaines personnes y sont particulièrement sensibles :
- Les personnes atteintes d’allergies ou d’asthme;
- Les personnes atteintes d’autres maladies respiratoires ou de maladies cardiovasculaires;
- Les personnes qui ont un système immunitaire affaibli;
- Les personnes qui portent des lentilles cornéennes;
- Les enfants;
- Les personnes âgées.
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Chauffage au bois
Les poêles à bois sont une source importante d’émission de contaminants dans l’atmosphère : monoxyde de carbone (CO), composés organiques volatils (COV), particules fines (PM2,5), oxydes d’azote (NOx) et hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) font partie d’une liste d’une centaine de composés toxiques libérés lors de la combustion du bois. Ce phénomène est amplifié lorsque de mauvaises techniques de combustion et des appareils de chauffage peu efficaces ou mal entretenus sont utilisés.
Parmi les particules émises par le chauffage au bois, celles dont le diamètre aérodynamique est inférieur ou égal à 2.5 micromètres (PM2,5) sont les plus préoccupantes. Lorsqu’elles sont inhalées, elle se déposent à la surface des alvéoles pulmonaires et nuisent aux échanges gazeux affectant ainsi le système cardiorespiratoire.
La concentration de particules fines émise par le fonctionnement d’un poêle à bois durant 9 heures correspond à l’émission d’une voiture intermédiaire roulant pendant une année complète. De ce fait, l’utilisation des poêles au bois surpasse le milieu industriel quant à la production de PM2,5
Les particules fines qui se retrouvent dans la fumée de combustion de bois intensifient les symptômes de toutes les maladies respiratoires et sont également nocives pour l’ensemble de la population. Des recherches démontrent qu’une réduction de la résistance à la maladie est associée, entre autres, à l’exposition à la fumée de combustion de bois. Cette fumée perturbe la membrane des cellules des poumons, ralentit l’activité du système immunitaire, endommage les cellules inflammatoires qui protègent et nettoient les voies respiratoires et désorganise également le taux d’enzyme. Conséquemment, des études effectuées à la demande de Santé Canada ont démontré une augmentation de 15 à 17 % du risque de mortalité sur une période de 8 ans à la suite de l’exposition aux concentrations ambiantes respectives des sulfates et des particules fines PM2,5.
L’Association pulmonaire du Québec travaille à différents niveaux afin de faire interdire l’utilisation des poêles à bois, incluant les appareils certifiés EPA – « Standards of performance for New Residential Wood Heaters », 40 CFR 60, subpart AAA ou CAN/CSA – B415.1, lorsqu’une alerte de smog est en vigueur et d’obliger le remplacement des appareils à combustion solide existants et destinés à un usage intérieur, par des appareils certifiés EPA – « Standards of performance for New Residential Wood Heaters », 40 CFR 60, subpart AAA ou CAN/CSA – B415.1, d’ici les 5 prochaines années.
Du côté du citoyen, nous recommandons fortement le remplacement d’un poêle à bois standard par un poêle certifié EPA, même si cela n’est pas obligatoire et d’en omettre l’utilisation lors d’alerte de smog.
De plus, il est recommandé de ne brûler que du bois sec et ne jamais brûler de déchets ni de bois traités.
Au final, toutes ces mesures permettront :
- D’améliorer la qualité de l’air sur votre terrain ainsi que sur les terrains avoisinants.
- De réduire les consultations à l’urgence et les hospitalisations pour des problèmes respiratoires.
- De contrer les pertes économiques liées au chauffage au bois : perte de productivité, coût en soins de santé, qualité de vie et perte de vie prématurée.
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Composés organiques volatils (COV)
Les composés organiques volatils (COV) sont un groupe de substances chimiques présentes dans l’air extérieur et intérieur. Dans l’air extérieur, les COV accompagnés de chaleur forment l’ozone troposphérique. En d’autres mots, ils sont présents dans la formation du smog. Celui-ci induit une inflammation bronchique, il faut donc vérifier la qualité de l’air extérieur avant de sortir pour les activités.
Pour les COV dans l’air intérieur, plusieurs produits en contiennent, tels que :
- La cigarette
- Les adhésifs, colles, vernis
- Les matériaux de construction
- La combustion de bois
- Les produits de nettoyage
- La cuisson de friture
Voici quelques exemples de COV que vous pouvez retrouver :
Différents symptômes peuvent être ressentis, dépendamment des polluants en cause, des concentrations présentes, de la fréquence et la durée de l’exposition et de la vulnérabilité de l’individu :
- Maux de tête, fatigue, essoufflement, difficulté à respirer
- Aggravation de symptômes d’asthme ou d’allergies chez les personnes qui en sont atteintes
- Congestion des sinus, toux et éternuement
- Irritation des yeux, du nez et de la peau
- Étourdissements et nausées
Il existe 3 grands types de stratégies visant à réduire les polluants et à améliorer la qualité de l’air intérieur dans votre résidence :
- Le contrôle à la source
- La ventilation
- L’épuration de l’air
Le contrôle à la source consiste essentiellement à réduire les polluants avant qu’ils ne soient émis dans l’air, comme en :
- Évitant de fumer à l’intérieur;
- Entretenant vos appareils à combustion (tels que fournaise, poêle à bois, etc.);
- Utilisant des produits de nettoyage plus sains;
- Effectuant à l’extérieur les travaux qui produisent un niveau élevé de pollution.
Par la suite, la ventilation et l’épuration de l’air peuvent s’effectuer à l’aide de différents moyens. Le plus simple est d’ouvrir les fenêtres afin d’aérer. Ensuite, s’assurer d’avoir une hotte fonctionnelle lorsque vous cuisinez. L’usage d’un purificateur d’air peut aider à réduire l’exposition des particules nocives pour la santé. Considérez l’ajout d’un préfiltre au charbon actif pour filtrer (ne serait-ce que partiellement) certains COV.
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Fumée secondaire et tertiaire
La fumée secondaire, considérée comme très toxique, provient de la fumée de cigarette ou de la fumée expirée par le fumeur. Elle peut également émaner de la fumée de pipe, de cigarette électronique ou de marijuana. Il s’agit de la principale source de pollution et la plus facile à éliminer complètement. Il suffit d’interdire à quiconque de fumer à l’intérieur de la maison ou tout près de soi. Ouvrir une fenêtre, fumer dans une autre pièce, utiliser des purificateurs d’air ou des systèmes de ventilation ne protège pas contre la fumée secondaire.
Les produits chimiques contenus dans la fumée secondaire sont les mêmes que ceux inhalés par le fumeur actif, cependant leur combustion étant incomplète, la concentration en est beaucoup plus élevée. La fumée secondaire de tabac par exemple contient deux fois plus de nicotine, trois fois plus de goudron, 51 fois plus de formaldéhyde et 44 fois plus d’ammoniac que la fumée inhalée par le fumeur. Toute personne qui respire cette fumée est un fumeur secondaire.
Tout comme la fumée inhalée par le fumeur, la fumée secondaire de tabac contient plus de 7 000 produits chimiques dont 69 sont connus comme cancérigènes.
Fumeurs passifs
Les deux tiers de la fumée qui s’échappe du tabac en combustion se répandent dans l’air ambiant. Toute personne qui est en présence d’un fumeur actif respire malgré lui cette fumée de tabac. Il devient ainsi un fumeur passif, même le fumeur actif. Ainsi, toute personne devrait donc s’abstenir de fumer en présence d’enfants.
Une étude a démontré qu’après une exposition de seulement 30 minutes dans une pièce saturée de fumée, le niveau de monoxyde de carbone contenu dans le sang du fumeur passif augmente, tout comme sa tension artérielle et son pouls. Une fois la cigarette éteinte, la fumée secondaire demeure dans l’environnement. Elle se dépose sur la nourriture, les vêtements, la peau, les tapis et perdure pendant des semaines voire des années, et ce même une fois que l’odeur est disparue. Cette dernière porte le nom de fumée tertiaire et est, elle aussi, dommageable. Compte tenu que les enfants se promènent au sol et portent régulièrement des objets à leur bouche, ils sont 20 fois plus touchés par la fumée tertiaire, car celle-ci s’accumule principalement sur les planchers et dans la poussière.
Les fumées secondaires et tertiaires peuvent :
- Irriter les yeux, le nez et la gorge.
- Causer des maux de tête, des étourdissements et des nausées.
- Aggraver les symptômes et accélérer la progression des maladies respiratoires.
- Réduire le niveau de cholestérol protecteur (bon cholestérol) dans le sang.
- Augmenter les risques d’infections respiratoires telles que le rhume, la grippe, la bronchite et la pneumonie.
- Augmenter le risque de maladies cardiaques, de cancer du poumon et de l’emphysème.
Chez les nourrissons et les enfants de parents fumeurs, les fumées secondaires et tertiaires sont particulièrement dangereuses et ont les effets suivants :
- Elles doublent le risque de mort subite du nourrisson.
- Elles aggravent les maladies inflammatoires intestinales.
- Elles augmentent les risques d’otite ainsi que les affections des voies respiratoires telles que la bronchiolite, la pneumonie, l’amygdalite et l’asthme.
- Elles augmentent le risque de leucémie, de lymphome et de tumeur du cerveau.
Chez la femme enceinte, les fumées secondaires et tertiaires peuvent :
- Augmenter le risque de donner naissance à un bébé de petit poids.
- Réduire la fonction pulmonaire de l’enfant à naître.
- Augmenter le risque d’accouchement prématuré et d’enfant mort-né.
Le meilleur moyen de ne pas être exposé à la fumée secondaire est de ne laisser personne fumer dans un espace clos (domicile, voiture, etc.) ou à proximité de vous. Des services existent pour venir en aide aux personnes fumeurs qui désirent cesser de fumer, notamment le programme Enfin libre! du tabac.
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Humidité
Puisque nous passons en moyenne plus de 90 % de notre temps à l’intérieur, il est important de maintenir un taux d’humidité adéquat. Un taux d’humidité trop bas peut entraîner des inconforts tels que de la congestion nasale, des saignements de nez ou encore aggraver certains problèmes de santé. De son côté, un taux d’humidité trop élevé favorise le développement de moisissures et la présence d’acariens.
Il est recommandé de maintenir le taux d’humidité entre 30-50 % (30 % en hiver et 50 % en été). Vous pouvez mesurer celui-ci grâce à un hygromètre, un appareil vendu dans la plupart des quincailleries.
Voici quelques conseils si le taux d’humidité de votre habitation dépasse 50 % :
- Utilisez la hotte de la cuisinière lorsque vous cuisinez
- Utilisez le ventilateur ou ouvrez la fenêtre quand vous utilisez la douche
- Utilisez un déshumidificateur
- Aérez davantage
- Assurez-vous que les conduites d’évacuation de votre sécheuse et de votre hotte de cuisine mènent vers l’extérieur et que celles-ci soient bien dégagées
Voici quelques conseils, si le taux d’humidité de votre habitation se situe en dessous de 30 % :
- Ajustez vos thermostats afin que la température intérieure ne dépasse pas 21 °C ou diminuez le chauffage de 1 ou 2 degrés
- Laissez la porte entrouverte après avoir pris votre douche
- Aérez davantage
- Étendez votre linge à l’intérieur
- En dernier recours, utilisez un humidificateur
Humidificateur
Puisque nous passons en moyenne plus de 90 % de notre temps à l’intérieur, il est important de maintenir un taux d’humidité adéquat. Il est recommandé de maintenir celui-ci entre 30-50 %. Afin d’atteindre cette cible, plusieurs personnes ont recours à un humidificateur. Or, bien que ce type d’appareil ait été longtemps recommandé pour soulager les inconforts reliés à un air trop sec, plusieurs experts déconseillent maintenant leur utilisation.
Pour réussir à augmenter le taux d’humidité, les humidificateurs projettent de fines gouttelettes d’eau dans l’air. Malheureusement, ces gouttelettes peuvent contenir des bactéries et des micro-organismes. De ce fait, ils peuvent être inhalés par les personnes se trouvant à proximité. Le réservoir d’eau des humidificateurs est un milieu propice au développement de bactéries et de micro-organismes puisque l’eau qu’il contient est stagnante pendant une durée prolongée. Il suffit de seulement 24 à 48 heures pour que des moisissures se développent dans le réservoir d’eau. L’inhalation de ces micro-organismes ou encore de bactéries peut représenter un danger pour la santé et plus spécifiquement causer des problèmes respiratoires.
Si vous décidez de vous procurer un humidificateur, il sera alors très important de suivre les consignes d’entretien fournies par le fabricant à la lettre afin de réduire le plus possible les risques pour votre santé.
Trois types d’humidificateurs sont actuellement offerts sur le marché : les humidificateurs à vapeur chaude, les humidificateurs à vapeur froide et les humidificateurs à ultrasons.
Humidificateur à vapeur chaude
L’humidificateur à vapeur chaude humidifie l’air grâce à un élément chauffant qui transforme l’eau en vapeur chaude. Ce type d’appareil est préférable à un humidificateur à vapeur froide, car la chaleur diminue légèrement les risques de prolifération de moisissures et de bactéries. Il faut être prudent lors de sa manipulation et de son utilisation en raison de son élément chauffant, particulièrement en présence d’enfant.
Humidificateur à vapeur froide
L’humidificateur à vapeur froide éjecte de fines particules d’eau dans l’air grâce à un petit ventilateur intégré.
Humidificateur à ultrasons
Ce type d’humidificateur utilise un nébuliseur qui fait vibrer les molécules d’eau à haute fréquence afin de les transformer en bruine. Ce type d’humidificateur favorise l’accumulation de calcaire et il est possible d’observer un dépôt blanchâtre dans la pièce. Bien qu’inesthétique, cette poussière blanche est inoffensive.
Plusieurs caractéristiques doivent être prises en compte dans le choix d’un humidificateur :
Superficie de la pièce et capacité de l’appareil
Il est important de choisir un humidificateur en fonction de la superficie de la pièce que l’on désire humidifier. Par exemple, si vous désirez humidifier votre chambre qui a une superficie de 250 pi2, il est alors important de sélectionner un humidificateur ayant cette capacité. La capacité de l’humidificateur est habituellement indiquée sur sa boîte ou encore dans son manuel d’utilisation.
Hygrostat et minuterie
Quelques modèles d’humidificateurs sont munis d’un hygrostat et/ou d’une minuterie. Ces deux fonctions permettent de mieux contrôler le taux d’humidité délivré par l’appareil et ainsi éviter de causer de la condensation.
L’hygrostat permet de sélectionner le taux d’humidité voulu, l’appareil s’arrête automatiquement lorsque ce taux d’humidité est atteint. De son côté, la minuterie permet de régler le temps d’utilisation désiré et l’appareil s’arrête une fois ce délai atteint.
Sachez qu’il est également possible de contrôler le taux d’humidité et le temps d’utilisation de l’humidificateur même si votre appareil ne dispose pas de ces deux options. Il suffit d’utiliser un hygromètre afin de mesurer le taux d’humidité de la pièce et d’ajuster le réglage de l’humidificateur en fonction de celui-ci. Il est également possible de minuter le temps d’utilisation de votre humidificateur avec une minuterie externe.
Entretien
L’eau stagnante dans le réservoir de votre humidificateur est un milieu propice à la prolifération des bactéries et des micro-organismes, c’est la raison pour laquelle il est important de suivre attentivement les directives d’entretien du fabricant. Voici quelques conseils afin de limiter les risques pour votre santé :
- Vider, rincer et sécher la base et le réservoir tous les jours
- Nettoyer l’humidificateur selon les directives du fabricant
- Désinfecter l’humidificateur selon les directives du fabricant
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Moisissures
Les moisissures sont des champignons de différentes couleurs qui peuvent se développer dans les endroits humides de votre résidence. Pour prévenir l’apparition de celles-ci, il faut maintenir le taux d’humidité de votre maison entre 30-50 %. Si vous détectez la présence de moisissures, il est important de nettoyer la surface rapidement.
La présence de moisissures dans une habitation comporte certains risques pour la santé et les personnes qui y sont exposées peuvent développer plusieurs symptômes :
- Irritation des yeux, du nez et de la gorge
- Toux
- Sécrétions dans la gorge
- Respiration sifflante
- Essoufflement
- Aggravation des symptômes de maladies pulmonaires
- Réaction allergique
Les enfants, les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé sont plus vulnérables face à la présence de moisissures. De plus, dans certaines circonstances, la moisissure peut se retrouver en suspension dans l’air et ainsi provoquer des infections pulmonaires graves chez les personnes ayant un faible système immunitaire. Si vous croyez avoir développé des problèmes de santé reliés à la présence de moisissure, vous devez en parler avec votre médecin.
La moisissure est assez facile à identifier, toutefois il n’est pas toujours évident de la trouver puisque celle-ci n’est pas obligatoirement visible. Si vous suspectez la présence de moisissure, il est recommandé d’inspecter tous les endroits humides de votre habitation, particulièrement les endroits où il y a eu un dégât d’eau. Recherchez des taches ou une décoloration au niveau des planchers, des murs, des fenêtres et des tissus.
Une fois la moisissure détectée, il est important de s’en débarrasser rapidement et efficacement. Normalement, il est possible de nettoyer soi-même les petites et moyennes surfaces affectées par la moisissure. Toutefois, pour les plus grandes surfaces, il vaut mieux faire appel à un professionnel.
Petite surface : ≤ 3 plaques de moisissures couvrantes chacune une superficie inférieure à 1m2
Surface moyenne : ≤ 3 plaques de moisissures ou plaques ayant chacune une superficie supérieure à 1m2 mais inférieure à 3m2
Grande surface : plaque ayant une superficie supérieure à 3m2
Conseils de nettoyage
- Portez un équipement de protection (lunette de sécurité, masque N95 jetable et gants jetables)
- Isolez la surface touchée en installant des feuilles de plastiques sur les murs et le plafond pour empêcher les particules de moisissures de se répandre
- Passez l’aspirateur sur la surface touchée avec un appareil muni d’un filtre HEPA avant et après le nettoyage
- Nettoyez la zone touchée avec de l’eau et du détergent à vaisselle. L’utilisation de l’eau de javel n’est pas recommandée.
Il est préférable que les personnes vulnérables ne soient pas présentes dans la pièce pendant la durée du nettoyage.
Une fois le nettoyage terminé, il est important de régler le problème à la source, soit de prévenir la survenue de dégât d’eau ou encore de maintenir un taux d’humidité adéquat.
Consultez la trousse virtuelle , élaborée par des étudiants du programme de doctorat de 1er cycle en pharmacie de l’Université de Montréal, au sujet de la gestion des problèmes de moisissures.
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Monoxyde de carbone (CO)
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, incolore et sans goût. Il est dangereux, peut affecter la santé et mener jusqu’à la mort. Sa concentration varie et peut se retrouver en grande quantité autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il se retrouve dans :
- Les appareils utilisant le gaz naturel ou propane
- Le gaz d’échappement des voitures
- Les appareils de chauffage non électrique
- Les appareils fonctionnant à l’essence
- Les appareils de plein-air
Le danger avec le monoxyde de carbone est lorsqu’il est inhalé, celui-ci va aller dans la circulation sanguine. Ce gaz a une grande affinité avec les globules rouges, il prend donc la place de l’oxygène. De ce fait, il y aura une diminution du transport d’oxygène dans le sang. Le cerveau et les organes peuvent être endommagés s’il y a un manque de celui-ci.
Les symptômes :
- Nausées
- Étourdissements
- Somnolence
- Confusion
- Maux de tête
- Perte de connaissance
Certains facteurs vont faire varier la sévérité tels que le temps d’exposition, la concentration de CO, l’intensité de l’activité durant l’exposition (fréquence respiratoire) et la santé de la personne exposée.
Une intoxication peut se produire plus rapidement pour les personnes à risques telles que :
- Les femmes enceintes
- Les personnes âgées
- Les enfants et les nouveau-nés
- Les personnes souffrantes de maladies pulmonaires ou cardiovasculaires
- Les fumeurs
- Les personnes anémiques
Afin de diminuer le plus possible les risques, il est conseillé de faire l’entretien de vos appareils à combustion et d’éviter la marche au ralenti des véhicules, particulièrement dans un garage attenant.
De plus, pour prévenir une intoxication à la maison, il est fortement conseillé d’installer un avertisseur de monoxyde de carbone. Celui-ci est le seul appareil pouvant détecter une fuite de CO. Votre municipalité peut rendre obligatoire l’avertisseur dans votre domicile, renseignez-vous auprès de celle-ci.
Si vous suspectez être en présence de monoxyde de carbone, éloignez-vous immédiatement de la source si celle-ci est connue, aérez la pièce par exemple en ouvrant les portes et les fenêtres et quittez l’endroit.
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Parfums
Nous employons le terme « parfum » pour décrire l’odeur de différents produits.
Plusieurs types de produits peuvent être parfumés : shampoings et revitalisants, fixatifs, désodorisants, eaux de Cologne et lotions après rasage, parfums, lotions et crèmes, pots-pourris, produits chimiques industriels et ménagers, savons, produits cosmétiques, assainisseurs d’air à vaporiser ou à brancher, huiles, chandelles, couches pour bébés, certains types de sacs à ordures, peintures et solvants. Certains parfums, même en très petites quantités, peuvent déclencher des difficultés respiratoires chez les personnes sensibles ou aggraver les symptômes des personnes souffrant de maladie pulmonaire. Certains produits dont l’étiquette indique « non parfumé » contiennent d’autres substances chimiques pour masquer l’odeur du produit. Il faut donc choisir ses produits avec soins.
Conseils pratiques
- Procurez-vous des produits non parfumés
- Évitez de porter des produits parfumés et demandez à votre entourage d’éviter d’en porter également
- Privilégiez des produits de nettoyage ou de soin personnels naturels, ou préparez-les vous-même à partir de vinaigre ou de bicarbonate de soude par exemple
- Si un membre de votre entourage souffre de sensibilité aux parfums, évitez d’utiliser un produit parfumé en sa présence
- Évitez les produits ménagers sous forme de vaporisateur
- Utilisez des assouplisseurs de tissu non parfumés
- Aérez les pièces lorsque vous utilisez un produit susceptible de dégager une odeur forte
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Produits domestiques
L’utilisation et la présence de produits d’entretien ménager peuvent augmenter la pollution de l’air intérieur de plusieurs façons :
- Ils émettent des substances toxiques dans l’air qui peuvent être absorbées par les voies respiratoires.
- Ils déposent des résidus sur les surfaces intérieures (comme sur les planchers et les tables) qui peuvent être absorbés par la peau.
- Ils émettent progressivement des toxines dans l’air quand ils sont entreposés dans la résidence.
Conseils pratiques
- Procurez-vous des produits de nettoyage non parfumés, peu toxiques et biodégradables.
- Réduisez au minimum l’emploi des agents de blanchiment par exemple du javélisant, car ils produisent des émanations nocives et sont nuisibles pour l’environnement.
- Évitez l’emploi de d’assainisseurs d’air en aérosol ou à brancher; éliminez plutôt la source des odeurs et sortez les ordures quotidiennement.
- N’utilisez pas de boules à mites, car elles émettent des gaz toxiques dans l’air de la maison et laissent des odeurs persistantes.
- Ne permettez pas que l’on applique un traitement antitache sur les moquettes, le mobilier et les accessoires de décoration.
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Purificateurs d’air portatifs
Il peut être compliqué de décider s’il y a lieu ou non de se procurer un purificateur d’air en raison des nombreux types d’appareils offerts sur le marché, qui font appel à des technologies différentes et qui prétendent améliorer la qualité de l’air intérieur. Si vous souhaitez améliorer la qualité de l’air de votre habitation, vous devriez tout d’abord tenter de résoudre le problème qui est à la source de ce qui vous incommode et de ventiler votre habitation par exemple en ouvrant les fenêtres, en activant les ventilateurs de salle de bain et hotte de cuisinière ou encore en installant un système d’échangeur d’air.
Il est vrai que les purificateurs d’air sont généralement efficaces pour filtrer les poussières, le pollen, les pellicules de peau, les poils d’animaux ainsi que la fumée. Sachez qu’ils permettent de réduire et non pas éliminer les particules se trouvant dans l’air puisque certaines particules plus lourdes telles que les moisissures et les acariens se retrouvent généralement sur les surfaces. N’étant pas en suspension dans l’air, ils ne peuvent être filtrés. Par ailleurs, leur efficacité face à la transmission de la COVID-19 demeure ambigüe, certains experts étant en faveur de leur utilisation et d’autres non.
Si malgré tout vous souhaitez faire l’achat d’un purificateur d’air portatif, il y a tout de même certaines informations à considérer.
L’efficacité
Avant de faire l’achat d’un purificateur d’air portatif, déterminez la taille appropriée de l’appareil en fonction des dimensions de la pièce et de l’endroit où le place pour obtenir une efficacité maximale. En règle générale, le débit d’air purifié inscrit sur l’étiquette de l’appareil, identifié par l’acronyme CADR (clean air delivery rate) doit correspondre au moins aux deux tiers de la superficie (en pieds carrés) de votre pièce. Plus le CADR inscrit est élevé, plus l’appareil est en mesure de purifier des pièces de grandes dimensions. Par exemple, pour une chambre à coucher d’enfant mesurant 10 pieds par 12 pieds et dont la superficie est de 120 pieds carrés, le CADR requis est d’au moins 80.
Les filtres
Afin d’être au sommet de l’efficacité, votre purificateur d’air portatif doit être muni de trois filtres. Le premier est un pré-filtre et est généralement lavable. Il se charge de filtrer les particules de grosse taille. Ensuite, se trouve un filtre au charbon activé. Non lavable, ce filtre est particulièrement efficace pour éliminer les odeurs comme par exemple, celle de fumée de cigarette. Finalement, le filtre HEPA (high efficiency particulate air) également non lavable permet quant à lui de filtrer jusqu’à 97.7 % des particules de plus de 0.3 micromètre de diamètre ainsi que les composés volatils. Certains appareils sont également munis d’un indicateur de changement de filtre ce qui peut s’avérer utile afin d’éviter l’oubli du remplacement.
Il va de soi que ces filtres doivent être entretenus ou remplacés à la fréquence recommandée par le fabricant. Il est donc très important, au moment de choisir votre appareil, de vérifier si les filtres de remplacement sont disponibles au Québec et à un prix abordable.
Le bruit
Votre appareil fonctionnera fort probablement en continu or, il est recommandé que ce dernier ne soit pas trop bruyant. Normalement, les appareils produisent entre 30 et 40 dB.
Attention
Certains appareils sont efficaces, mais d’autre le sont moins et peuvent être assortis d’allégations trompeuses. Soyez particulièrement vigilant par rapport à ceux qui promettent une « amélioration de la santé ». Certains produits sont efficaces pour diminuer la présence de « déclencheurs » comme la poussière et le pollen, mais il n’existe aucune donnée publiée prouvant qu’ils améliorent l’état de santé.
Les purificateurs d’air portatifs conçus pour filtrer une seule pièce ne fonctionnent pas bien en présence d’un système central de circulation de l’air dans la maison. Isoler la pièce peut produire moins de particules, mais il est encore nécessaire d’assurer une ventilation adéquate dans toutes les pièces de la maison. Généralement, la quantité d’air à filtrer dans une pièce doit être environ de quatre à cinq fois la quantité d’air frais provenant de l’extérieur.
Mise en garde à propos des ozoniseurs
On ne doit jamais utiliser d’ozoniseurs à l’intérieur d’une maison, car ils produisent de l’ozone dans l’air. L’ozone est un irritant pulmonaire qui peut cause des difficultés respiratoires, des maux de tête, une irritation de la gorge et de la toux. Comme ces appareils sont à vocation commerciale, ils ne doivent pas être utilisés en milieu résidentiel où vivent des personnes. L’Association canadienne de normalisation (CSA) n’approuve plus l’utilisation d’ozoniseurs en milieu résidentiel. Santé Canada reçoit des plaintes de consommateurs qui éprouvent des problèmes respiratoires lorsqu’ils utilisent un ozoniseur, et déconseillent leur utilisation à l’intérieur des maisons. Il remarque également que la plupart des ozoniseurs se trouvant actuellement dans les maisons ont été vendus à domicile au Canada et non dans les magasins.
Selon l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis, rien ne prouve que l’ozone soit efficace pour éliminer différents types de contaminants dans l’air intérieur comme le monoxyde de carbone, le formaldéhyde, la poussière et le pollen, malgré les allégations de certains fabricants. Si l’élimination de la source des contaminants et une ventilation accrue dans la maison ne suffisent pas, envisagez l’utilisation de filtres à air très efficaces tout en continuant d’éliminer les sources de polluants et d’assurer une bonne ventilation pour améliorer la qualité de l’air intérieur.
Mise en garde à propos des ionisateurs
Certains ionisateurs, des appareils utilisant une technologie de type électromagnétique sont commercialisés assortis d’allégations de bienfaits pour les asthmatiques, mais l’Association pulmonaire du Québec n’a trouvé aucune preuve scientifique publiée à ce sujet. Compte tenu des données actuelles, l’Association pulmonaire du Québec ne recommande pas l’utilisation d’ionisateurs d’air pour atténuer les symptômes chez les patients atteints d’asthme. En mai 2005, le Consumer Report a indiqué que de nombreux ionisateurs n’éliminent pas de manière efficace les particules en suspension dans l’air et qu’ils peuvent produire de l’ozone comme sous-produit. Ce gaz peut réagir avec d’autres polluants fréquemment présents dans la pièce pour former des substances encore plus nocives, comme le formaldéhyde et les particules ultrafines.
Mise en garde à propos des appareils UV
Finalement, certains dispositifs de purification de l’air utilisent les rayons ultraviolets pour assainir l’air. Bien que le pouvoir de ce type de rayons ait été prouvé, il n’en demeure pas moins que pour être efficace, l’exposition au rayon doit durer assez longtemps et ceux-ci doivent également être de forte intensité. Ceci est donc peu efficace dans le cas de la purification de l’air.
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Smog
Le smog est un mélange de polluants atmosphériques constitué de particules fines et d’ozone que l’on peut observer dans l’air sous forme de brume. Le smog est un phénomène présent toute l’année, mais on y est beaucoup plus exposé en période estivale, en raison de la présence des rayons du soleil et des températures élevées. Les contaminants à l’origine du smog proviennent principalement du chauffage au bois et de l’utilisation de véhicules.
Impacts sur la santé
- Irritation des yeux, du nez et de la gorge
- Hospitalisations et consultations médicales plus fréquentes
- Absentéisme au travail et à l’école
- Aggravation des problèmes pulmonaires
- Aggravation des problèmes cardiaques
- Décès prématurés
Population à risque
- Bébés et enfants de moins de 5 ans
- Personnes âgées
- Personnes atteintes de maladies pulmonaires ou cardiaques
- Femmes enceintes
- Personnes qui font de l’exercice intense à l’extérieur
- Personnes qui travaillent régulièrement à l’extérieur
Conseils et prévention
Certaines précautions peuvent être prises afin de diminuer les effets du smog sur votre santé :
- Vérifiez l’indice de la qualité de l’air avant d’effectuer un déplacement ou de pratiquer une activité à l’extérieur.
- Si vous souffrez d’une maladie pulmonaire ou cardiaque, conservez en tout temps vos médicaments d’urgence avec vous. Il vous sera alors possible de les prendre rapidement si vous subissez une aggravation soudaine de vos symptômes.
- Limitez vos déplacements dans les zones où l’air est pollué (ex : routes achalandées, quartiers industriels, quartiers résidentiels durant les soirées d’hiver en raison de l’utilisation du chauffage au bois).
Voici également quelques conseils qui vous aideront à contribuer à la diminution de la pollution de l’air extérieur :
- Privilégiez les transports collectifs (covoiturage, taxi, autobus, train)
- Privilégiez la marche ou le vélo lorsque la distance et la qualité de l’air le permettent
- Limitez l’utilisation des foyers et des poêles à bois en hiver et assurez vous que ceux-ci sont entretenus adéquatement
- Adoptez une conduite plus écologique en respectant les limites de vitesse, en procédant à l’entretien régulier de votre voiture et en évitant de laisser fonctionner votre moteur inutilement.
L’indice de qualité de l’air (IQA)
Vous pouvez consulter l’indice de qualité de l’air (IQA) de votre région en consultant le site Internet du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à l’adresse suivante : iqa.environnement.gouv.qc.ca