Herbe à poux
L’herbe à poux est une plante annuelle qui se multiplie par semences et celle-ci peut survivre dans le sol jusqu'à quarante ans. Il s'agit d'une plante envahissante qui gagne du terrain chaque année et qui fait la vie dure à près d’un million Québécois(es) à l’approche ou au cours de la saison estivale. Environ 13% de la population québécoise est affectée par la rhinite allergique majoritaire causée par cette plante.
En effet, la prévalence des symptômes d’allergies saisonnière est directement influencée par la quantité d’herbe à poux sur un territoire donné. Il existe pourtant des moyens très efficaces pour contrôler cette plante, le plus simple étant de l’arracher. Pour se faire, il est important d’apprendre à identifier cette mauvaise herbe puisqu’une fois démasquée, il ne restera plus qu’à l’arracher.
L’Ambrosia, dont le nom latin est Ambrosia artemisiifolia et mieux connue sous le nom d’herbe à poux, est responsable d’environ 75 % des allergies reliées aux pollens. En 2005, les coûts de santé associés à l’herbe à poux ont été évalués entre 157 et 240 millions de dollars au Québec. De tous les aéroallergènes saisonniers connus dans la province, le pollen de l’herbe à poux est le plus préoccupant.
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Identifier
L’herbe à poux atteint une hauteur moyenne de 70 cm. Sa tige, couverte de poils, est surmontée de feuilles d’un vert grisâtre, minces et étroitement découpées. Elles sont opposées à la base et alternent dans le haut. Le feuillage ressemble à celui de la carotte. Pendant le mois de juillet, la plante se garnit de petites fleurs vertes, parfois jaunâtres, regroupées en forme d’épi au sommet des tiges. À la fin juillet et au début d’août, les fleurs laissent s’envoler dans l’air des millions de grains de pollen dont la majorité voyagent (ou se déposent) dans un rayon de 1 km. De plus, un plant d’herbe à poux peut produire jusqu’à 3000 graines de semences qui peuvent survivre jusqu’à 40 ans dans le sol. La pollinisation s’étend jusqu’à la mi-octobre, soit aux premières gelées du sol.
À quoi ressemble cette plante annuelle, responsable de l’inconfortable rhume des foins ? Elle a plutôt l’allure inoffensive et s’apparente à presque n’importe quelle mauvaise herbe. Voilà donc son atout : savoir passer inaperçue!
- Les feuilles sont très découpées, d’un vert uniforme des deux côtés.
- Les fleurs en épi sont d’un vert jaunâtre à l’extrémité de la plante.
- La tige est ferme, poilue et d’un vert grisâtre qui rougit à la floraison.
- Les racines sont courtes et faciles à arracher.
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Différencier herbe à poux et herbe à puce
Contrairement à l’herbe à puce, L’HERBE À POUX est sans danger au toucher !
L’herbe à puce a plutôt tendance à pousser à proximité des zones boisées. Son contact avec la peau provoque aussitôt des démangeaisons cutanées. L’herbe à puce sécrète une huile (l’urushiol) qui, sur la peau, est responsable de l’inflammation douloureuse.
L’herbe à poux, de son côté, ne présente aucun danger au toucher et peut donc être arrachée sans conséquence en tout temps. Et lorsqu’on apprend que la capacité de survie de ses graines dans le sol est de plus de 40 ans, on réalise l’importance de prendre tous les moyens nécessaires pour en venir à bout !
Habitat
Pour éliminer l’herbe à poux, encore faut-il savoir où elle a élu domicile. L’indésirable favorise la vie en commun et s’épanouit en colonie, encouragée par les rayons du soleil. Cette mauvaise herbe a la faculté de s’établir sur des sites généralement peu favorables au développement des végétaux. On la retrouve aux abords des trottoirs, des ruelles, des voies ferrées, dans les chantiers de construction et les terrains vacants, les terrains mal entretenus, un coin de terre dénudé où le calcium a brûlé la pelouse, dans un recoin du jardin où le sol a été remué. Elle pousse comme… une mauvaise herbe!
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Contrôler et prévenir
Comment se défaire de cette plante détestable ? Le plus simple est encore de l’arracher. C’est facile à réaliser puisqu’elle possède un système de racine peu développé. Mais attention! Il faut absolument effectuer l’opération en juin ou en juillet au plus tard, c’est-à-dire avant la floraison.
Il est possible de diminuer la prolifération de cette mauvaise herbe, il suffit de :
- Déraciner cette herbe avant sa période de pollinisation (fin juillet, début août)
- Sensibiliser les gens de votre entourage
- Effectuer la coupe dans les terrains vagues et publics deux fois par année (mi-juillet et mi-août)
- Recouvrement du sol par des matériaux inertes tels du paillis ou des copeaux de bois
- Implantation d’un couvert végétal compétitif: Utiliser des semences résistantes qui offriront une compétition végétative à l’herbe à poux (trèfle, gazon, etc.)
Entretenir régulièrement sa pelouse. La tondre uniformément principalement en bordure du terrain en s’assurant de garnir les coins dénudés, voilà autant de moyens de prévenir l’apparition de cette mauvaise herbe.
Même si l’arrachage demeure le moyen de destruction le plus pratique, on peut, dans le cas d’un terrain couvert d’herbe à poux, raser régulièrement au sol les indésirables. De cette façon, on empêchera de donner libre cours à leur floraison si dévastatrice. Si toutefois on ne peut en venir à bout, les services de professionnels pourront sans aucun doute sauver un terrain infesté.
Afin d’obtenir des résultats à plus grande échelle, l’Association pulmonaire du Québec sollicite annuellement l’implication de 1 130 villes et municipalités du Québec leur demandant de poser des gestes concrets dans l’entretien des terrains et bordures de route relevant de leur responsabilité et dans la sensibilisation faite auprès de leurs citoyens, et ce, par l’entremise de la Campagne provinciale d’arrachage de l’herbe à poux.
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Distribution géographique de l’herbe à poux au Québec
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Allergie à l’herbe à poux
Consultez notre section de maladies – Allergie aux pollens
Documentation