Un second souffle pour l’Association pulmonaire du Québec
Montréal, 17 septembre 2020 – Après plusieurs décennies de collaboration, l’Association pulmonaire québécoise (APQ) a choisi de quitter l’Association pulmonaire du Canada (APC) et d’adopter une nouvelle signature, ainsi qu’un nouveau site Web : poumonquebec.ca.
Comme le souligne Christian Schryburt, président de l’Association pulmonaire du Québec, cette décision a été prise dans un climat de bonne entente et permettra à l’APQ de recentrer ses actions autour de sa mission première : soutenir les patients atteints de maladies respiratoires dans toutes les régions du Québec. L’organisme souhaite notamment consolider ses efforts en recherche et bonifier sa carte de services pour répondre aux besoins actuels.
Nouvel envol, nouveaux services
L’APQ, qui a été désignée service essentiel durant la crise de la COVID-19, a fait plusieurs constats quant aux besoins criants en lien avec la santé respiratoire au Québec. L’organisme, qui a vu sa moyenne de demandes passer de 6000 appels par année, à 23 000 appels pour 2020, a défini les besoins les plus pressants et a établi des actions prioritaires en fonction de ceux-ci. L’entraide, la réadaptation et la formation sont les trois axes prépondérants autour desquels l’APQ veut développer de nouveaux services.
L’APQ souhaite rapidement pallier le manque de centres de réadaptation respiratoire en régions en créant un nouveau service de réadaptation pulmonaire virtuel. Ainsi, même les patients en régions éloignées ou ceux qui n’ont pas accès à un centre de réadaptation dans leur secteur pourront facilement développer ou maintenir leur capacité pulmonaire en faisant de la réadaptation dans le confort de leur foyer. Ce service virtuel contribuera à réduire les risques de décompensation (perte de capacité pulmonaire) chez les personnes atteintes de maladies respiratoires nécessitant de la réadaptation.
À ce nouveau service s’ajoute un projet de programme de formation pour la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), un problème pulmonaire qui touche 594 000 personnes au Québec. Ce programme sur lequel l’APQ se penche activement outillera les patients pour les aider à mieux vivre avec la MPOC et, ultimement, réduira les impacts découlant de la mauvaise maîtrise de cette maladie. Parmi les conséquences reliées à celle-ci, notons l’augmentation de la prise de médicaments, la hausse du nombre de consultations à l’urgence avec hospitalisation et l’accroissement du taux d’absentéisme au travail.
Finalement, l’APQ veut mettre en place un service de jumelage et des groupes d’entraide partout au Québec pour les patients atteints de cancer du poumon et de fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), une maladie grave qui affecte de nombreux Québécois. D’ailleurs, la province est celle où l’on recense le plus de cas par habitant au pays.
Favoriser l’accès aux soins et encourager la recherche
Parallèlement au développement de ces nouveaux services, l’APQ compte poursuivre son travail de prévention et d’information auprès du public. Elle continuera aussi d’agir auprès des décideurs afin d’orienter les politiques gouvernementales pour un meilleur accès aux soins et aux médicaments.
L’APQ, qui soutient les jeunes chercheurs du Québec par le biais de la Fondation québécoise en santé respiratoire (FQSR), bonifiera également le budget qu’elle alloue à la recherche, pierre angulaire du progrès en santé respiratoire. Ces travaux de recherche sont porteurs d’espoir pour les 3 millions de Québécois atteints de maladies respiratoires.
Tous unis pour la santé respiratoire
L’APQ tient à souligner que bien qu’elle ait quitté l’APC, elle continuera à travailler de concert avec les associations pulmonaires d’à travers le pays avec qui elle a plusieurs projets communs. Elle demeure aussi disponible pour répondre aux patients de la francophonie canadienne.
C’est un virage important qui s’amorce pour l’Association pulmonaire du Québec. Ce nouvel envol nous permettra de concentrer nos actions autour des six axes de notre mission, soit le comité oncologie, la prévention, l’éducation, le soutien, la recherche et la réadaptation. Les maladies pulmonaires affectent de nombreux Québécois et nous voulons nous assurer que chaque service que nous offrons et chaque action que nous posons répondent aux besoins et à la réalité du Québec. (Dominique Massie, directrice générale Association pulmonaire du Québec)
Pendant de nombreuses années, la Lung Health Foundation a bénéficié d’un partenariat hautement collaboratif avec l’Association pulmonaire du Québec; un partenariat fondé sur un engagement commun à faire une différence dans la vie d’un Canadien sur cinq qui a du mal à respirer. Alors que l’organisation trace une nouvelle voie indépendante de l’Association pulmonaire du Canada, nous restons déterminés à travailler en étroite collaboration avec nos collègues québécois, en nous appuyant sur nos forces et nos domaines d’expertise uniques pour trouver des solutions aux problèmes de santé pulmonaire du Canada. (George Habib, président-directeur général, Lung Health Foundation)
À propos de L’Association pulmonaire du Québec
L’Association pulmonaire du Québec est un organisme à but non lucratif œuvrant dans le domaine de la santé respiratoire depuis 134 ans, et ce, auprès de 3 millions de personnes atteintes au Québec, et couvrant 88 causes et maladies. En 2014, l’APQ a créé la Fondation québécoise en santé respiratoire (FQSR). Cet organisme permet d’offrir des bourses aux jeunes chercheurs dans le domaine de la santé respiratoire, tant au niveau de la recherche fondamentale que clinique.