Protégez votre souffle, même quand l’air se dégrade - Association pulmonaire du Québec
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9 septembre 2025

Protégez votre souffle, même quand l’air se dégrade

La qualité de l’air est un enjeu majeur pour les personnes atteintes de maladies pulmonaires et, plus précisément, pour les personnes asthmatiques. Une mauvaise qualité de l’air peut aggraver les symptômes de l’asthme ou même déclencher des crises. Les particules fines, l’ozone, les allergènes en suspension et les polluants atmosphériques représentent des menaces réelles pour les voies respiratoires.

Mieux comprendre les risques et les éviter

Voici les bonnes pratiques à adopter lorsque les niveaux de pollution augmentent suite à des feux de forêt par exemple:

1. Restez informé.e
Consultez régulièrement les indices de qualité de l’air (IQA)

2. Réduisez les expositions
Évitez les activités physiques intenses à l’extérieur

3. Fermez les fenêtres de votre domicile

4. Si vous devez sortir, privilégiez les zones ombragées ou moins polluées (centre d’achats) et portez un masque respiratoire

5. Adaptez votre médication
Gardez toujours votre inhalateur de secours à portée de main.
Assurez-vous de suivre votre plan d’action personnalisé contre l’asthme.
Consultez votre professionnel.le de santé pour réévaluer votre traitement si vos symptômes augmentent.

4 questions sur l’asthme et la qualité de l’air

Est-il nécessaire de porter un masque respiratoire lors d’épisodes de feux de forêt?

Oui, le port d’un masque respiratoire (idéalement le masque N95 ou équivalent – par exemple, KN95 ou KF94 – en veillant à ce qu’il soit bien ajusté à votre visage pour éviter les fuites d’air) lors d’épisodes de fumée de feux de forêt est l’une des mesures que vous pouvez prendre pour limiter votre exposition car ce type de masque permet de filtrer les particules fines qui pourraient entrer profondément dans les poumons et la circulation sanguine. La fumée des feux de forêt peut voyager sur plusieurs milliers de kilomètres. Attention, ce type de masque ne protège pas contre les gaz présents dans la fumée.

Air sec VS air humide: lequel est préférable pour l’asthme?

Un air modérément humide (entre 40 et 50 % d’humidité relative) est idéal en général. Un air trop sec (en dessous de 30 %) peut irriter les voies respiratoires, assécher les muqueuses, favoriser les inflammations et rendre les crises plus fréquentes. Un air trop humide (au-dessus de 60 %) peut favoriser la prolifération des moisissures, acariens et bactéries, des déclencheurs fréquents de l’asthme allergique.

Faut-il aérer même quand l’air extérieur est pollué?

Non, il ne faut pas aérer lorsque la qualité de l’air extérieur est mauvaise. Durant les journées de smog ou de pollution élevée, garder les fenêtres fermées permet de limiter l’exposition aux polluants atmosphériques, tels que les particules fines. Ces substances peuvent pénétrer profondément dans les poumons, irriter les voies respiratoires et aggraver des conditions comme l’asthme. Pour maintenir une bonne qualité de l’air intérieur, l’utilisation d’un purificateur d’air est fortement recommandée.

Doit-on adapter son traitement sur l’asthme en période de pollution ?

Oui, il est possible que vous ayez besoin d’utiliser votre médication d’urgence plus fréquemment lorsque l’air est pollué. Si nécessaire, suivez votre plan d’action pour l’asthme tel que recommandé par votre professionnel de la santé. Pendant ces périodes, il est également recommandé de limiter les sorties à l’extérieur afin de réduire l’exposition aux polluants qui peuvent aggraver les symptômes.

Une campagne pour mieux respirer, ensemble

Cette campagne s’inscrit dans notre mission: sensibiliser, protéger et donner des outils aux personnes vivant avec l’asthme au Québec. Grâce à des gestes simples, chacun peut mieux gérer son asthme au quotidien, même lors des journées où le smog est présent.