Faire un don

18 août 2020

Été 2020 : une saison particulièrement intense en allergies selon les experts

Libéré en grande quantité dans l’air, le pollen est synonyme de désagrément pour bien des Québécois souffrant d’allergies saisonnières. En moyenne, 20 % d’entre eux ressentent des symptômes de la rhinite allergique chaque année. La saison des allergies débute parfois aussi tôt qu’en mars, avec le pollen des arbres. Le vrai fléau arrive par la suite avec le pollen de l’herbe à poux durant tout l’été, allant jusqu’à l’automne.

À titre informatif, voici une ébauche approximative des plantes et arbres causant des allergies selon la saison :

  • Les arbres et les arbustes, de mars à juin
  • Les graminées, telles que le gazon, le foin, le pâturin et le brome, de mai à octobre
  • L’herbe à poux, de juillet à octobre

Cette année, la saison des allergies est particulièrement difficile. Il semblerait y avoir une quantité phénoménale de pollen dans l’air. « La quantité de pollen dépend de la rapidité avec laquelle le mercure monte et du degré qu’il atteint », explique Kelly Sonnenburg, météorologue, MétéoMédia. De plus, « On a un phénomène double depuis la dernière semaine puisqu’on a les arbres et les graminées qui peuvent causer des allergies en même temps », explique l’allergologue et immunologue pédiatrique, Marie-Josée Francoeur, lors de la troisième semaine de mai, en qualifiant la saison des allergies de particulièrement éprouvante cette année. En comparaison aux deux dernières années, les températures enregistrées cet été sont plus chaudes et ont dénoté une augmentation rapide mais tardive ainsi que de nombreuses périodes de canicule. Ces facteurs ont retardé la saison du pollen printanière, et le taux de pollen dans l’air s’en est trouvé plus élevé et concentré qu’au cours des dernières années.

Le résultat : beaucoup souffrent de maux de tête, congestion et picotement des yeux, et ce, même s’ils n’ont jamais souffert d’allergies auparavant. Ce sont bien là les symptômes de la rhinite saisonnière, aussi appelée rhume des foins, réaction allergique causée par l’exposition aux pollens, particulièrement celui de l’herbe à poux. Saviez-vous que le pollen de l’herbe à poux contribue à 75 % aux rhinites allergiques ? Effectivement, au Québec, environ 1 personne sur 5 en souffre.

Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre. Voici la liste des symptômes possibles les plus fréquents :

  • congestion nasale, démangeaison, larmoiement et rougeur des yeux ;
  • gonflement des paupières ;
  • congestion des sinus nasaux ;
  • écoulement nasal clair ;
  • éternuements fréquents ;
  • démangeaison du nez et de la gorge ;
  • maux de tête et
  • mal de gorge.

Il n’est pas étonnant dans le contexte de la pandémie actuelle que plusieurs aient pu confondre ces symptômes avec ceux de la COVID-19. À cet effet, vous pouvez lire l’article suivant : https://pq.poumon.ca/allergies-saisonnieres-ou-covid-19/

Comment traiter ?

Les spécialistes conseillent et soulignent l’importance de l’hygiène nasale à l’aide d’eau saline. À noter qu’il est déconseillé d’utiliser des décongestionnants puisque ceux-ci occasionnent une accoutumance et éventuellement une dépendance. Également, une bonne pratique à adopter est de demander conseil à un pharmacien quant aux traitements médicamenteux en vente libre.

Comment prévenir ?

La meilleure façon de prévenir les allergies est d’éliminer et donc d’arracher les plants d’herbe à poux entourant votre terrain à la fin juillet et début août.

Visitez herbapoux.ca afin d’en apprendre davantage sur l’arrachage de l’herbe à poux.

Aussi, évitez d’ouvrir vos fenêtres et de vous promener à l’extérieur entre 7 h le matin et 13 h de l’après-midi, par temps particulièrement chaud ou par journées venteuses. Afin de vous rafraichir, il est conseillé d’avoir un air conditionné à la maison. Les lunettes de soleil à l’extérieur peuvent aider à éviter certains symptômes oculaires.

Quand consulter ?

Il est suggéré de consulter un médecin si vos symptômes sont sévères et qu’ils persistent pendant plusieurs mois ; si votre qualité de vie en est grandement affectée ; si vos symptômes ne sont pas soulagés par les médicaments en vente libre ou si ces médicaments vous provoquent des effets secondaires nocifs.

En conclusion, si la saison des allergies 2020 est particulièrement intense, il est décevant d’apprendre que la situation n’ira probablement pas en s’améliorant. Malheureusement, les GES (gaz à effet de serre) qui participent au réchauffement climatique ont comme effet de prolonger les périodes de chaleurs de nos étés. Par conséquent, la période de production de pollen est aussi plus longue. Les Québécois continueront donc de souffrir de plus en plus d’allergies saisonnières si des moyens drastiques ne sont pas mis en place pour régler ce problème environnemental.