Communiqué sur le cannabis

À l’approche de l’entrée en vigueur du projet de loi C-45 sur la légalisation du cannabis, l’Association pulmonaire du Québec tient à mettre en garde la population contre l’inhalation de marijuana compte tenu des risques potentiels qu’elle peut engendrer sur la santé pulmonaire.

La fumée, quelle qu’en soit la nature, provient de la combustion de matériaux qui libèrent des substances toxiques et cancérigènes. Par ailleurs, plusieurs similarités existent entre la composition de la fumée de cigarette et celle de la marijuana dont la présence de composants volatils (ammoniac, acide cyanhydrique, etc.), de phénols et de goudron. Or, ceux-ci ont un effet toxique connu et prouvé sur les tissus respiratoires.

Dans les études menées jusqu’à présent, un lien est établi entre l’inhalation de fumée de cannabis et les symptômes de la bronchite chronique : érythème et œdème pulmonaire ainsi que sécrétions muqueuses augmentées. De plus, Le THC (tétrahydrocannabinol) contenu dans la marijuana a été identifié comme ayant un effet immunosuppresseur chez son hôte, impliquant ainsi un risque accru de pneumonie.

Bien qu’aucune donnée d’étude portant sur les dangers de l’inhalation de fumée secondaire du cannabis ne soit disponible, l’Association pulmonaire craint les effets néfastes qu’elle pourrait avoir sur la santé, particulièrement chez les gens vulnérables.

L’Association pulmonaire encourage fortement le gouvernement à investir dans des études concernant les effets à courts et longs termes sur les effets de la consommation de cannabis sur la santé respiratoire et à appliquer, à la vente et à l’utilisation du cannabis, les mêmes lois que celles déjà en vigueur pour la cigarette.

—

Références utilisées :
Gouvernement du Qc, « L’encadrement du cannabis au Québec – Document de consultation 2017 », 2017
Gouvernement du Qc, « Les actes du forum d’experts sur l’encadrement du cannabis au Québec », 2017
Donald P. Tashkin, « Effects of Marijuana Smoking on the Lung », www.atsjournals.org, juin 2013