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8 septembre 2020

Protégez-vous du cancer du poumon!

Demeurer actif, réduire notre consommation de viande rouge, renoncer au tabac; voilà autant de gestes que nous posons pour réduire notre risque de développer un cancer. Qu’en est-il du radon domiciliaire, ce gaz radioactif inodore et incolore qui pénètre dans votre maison à votre insu et augmente votre risque de souffrir d’un cancer du poumon? En fait, le radon est la première cause de cancer pulmonaire chez les non-fumeurs et tue près de 1 200 personnes chaque année, soit 16 % des décès annuels liés à ce type cancer. Un peu comme si le Québec revivait le naufrage du Titanic chaque année.

Le radon provient de la dégradation de l’uranium contenu dans le sol et est présent partout sur la Terre. Le Québec n’y fait exception, de même que chacune des régions qui le composent. Toutefois, lorsque le radon s’infiltre à travers les fissures et autres ouvertures de vos fondations de maison, il s’accumule au point de constituer une réelle menace pour vous et votre famille. Le télétravail ayant intégré le quotidien d’une grande partie de la population nous amène à occuper davantage les étages inférieurs des habitations, majoritairement le sous-sol, doublant presque notre temps d’exposition à ce gaz.

Au Canada, comme dans plusieurs autres pays, la ligne directrice indique que la concentration en radon d’une habitation ne doit pas dépasser 200 Bq/m3. À de forts niveaux de radon, votre risque de développer un cancer pulmonaire est d’une chance sur 20, augmentant à une sur 3 si vous êtes fumeur. « Pour le cancer du poumon, les risques de fumer la cigarette sont en général assez bien connus. Pourtant, le radon caché dans l’air de votre habitation peut équivaloir à plusieurs cigarettes par jour » souligne Mathieu Brossard, spécialiste en rayonnement auprès de Santé Canada. « Testez l’air de votre habitation et surtout, corrigez si le niveau est élevé » rappelle-t-il.

Puisque cette concentration varie en fonction de divers facteurs notamment l’état des fondations et la ventilation des lieux, elle peut aussi énormément varier entre les maisons d’un même quartier. Il est donc recommandé d’effectuer un test long terme, via un dosimètre, d’une durée minimale de 3 mois et de le faire pendant les mois de chauffage de notre froide saison. En fonction du résultat obtenu, des travaux devront ou non être effectués allant du colmatage de fissures à l’installation d’un système de dépressurisation active du sol.

Quoi de plus simple? Mesurez le radon et protégez-vous du cancer du poumon!

 

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Écrit par Marie-Ève Girard
Directrice des programmes de santé

Le 19 août 2020