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18 août 2020

Activité physique et grande chaleur : bonne ou mauvaise idée ?

Faire de l’activité physique est primordial pour la santé pulmonaire. Or, lors de certaines saisons chaudes, il n’est pas rare qu’on ressente une difficulté augmentée lorsqu’on s’adonne à ce genre d’activités. Parfois même, on peut en ressentir un certain malaise. L’envie de s’activer est donc automatiquement amoindrie. Il est important de se poser la question : est-il réellement bénéfique pour la santé de faire de l’exercice même lorsqu’il fait très chaud ?

Comment expliquer l’effet d’effort augmenté ?

Il est intéressant d’apprendre que le corps travaille activement et en tout temps pour réguler sa température. C’est un mécanisme complet et complexe qui se fait naturellement. Lorsque l’on fait du sport par périodes de grandes chaleurs, le corps doit redoubler d’efforts pour maintenir une température normale, ou plutôt, une température corporelle qui ne met pas à risque le métabolisme humain. Afin d’évacuer la chaleur excédentaire, le corps met à contribution un processus de circulation sanguine qui permet d’irriguer la peau et d’évacuer la chaleur par l’évaporation de la sueur. Bien que ce phénomène soit bénéfique pour la gestion de température, il implique une diminution de l’apport sanguin disponible pour les muscles, puisque le sang est dirigé vers la peau. Ainsi, pour pallier cette diminution de sang, le rythme cardiaque s’accélère afin d’assurer la perfusion. L’effort est, de ce fait, augmenté, on ressent un essoufflement, et l’effet plutôt désagréable.  

Un autre facteur de difficulté

Les étés québécois viennent souvent avec un facteur d’humidité. Cette dernière ajoute un degré de difficulté à l’exercice, rendant l’évaporation de la sueur plus difficile et moins automatique. Ce mécanisme de régulation étant affecté, encore une fois, la chaleur corporelle augmente et donc avec elle le rythme cardiaque et l’impression de travail et d’essoufflement.

Diminuer l’intensité

Par conséquent, lorsqu’il fait chaud, il ne faut absolument pas chercher à atteindre nos performances habituelles et plutôt réduire l’intensité ou la durée de l’effort. Que ce soit pour la marche ou la musculation, il faut prendre en compte que le travail est deux fois plus difficile pour l’organisme. Un trop grand effort représente des risques pour la santé.

Les risques

Aussi appelé insolation, le coup de chaleur survient lorsque la température corporelle dépasse les 40 °C. Plusieurs symptômes indiquent la montée du coup de chaleur. D’abord, le pouls augmente rapidement, ensuite la peau devient rouge et chaude. Finalement, la personne qui s’adonnait à un exercice arrête de transpirer, car le corps tente de garder son eau. Dans un cas grave, l’insolation peut occasionner une confusion ou perte de conscience.

Prévenir

Il est conseillé de faire de l’exercice le matin ou en soirée, lorsque le soleil ne plombe pas, de boire beaucoup d’eau, sans attendre la soif, et de porter des vêtements légers ainsi qu’un chapeau ou une casquette afin de protéger votre tête. Soyez à l’affût des signes avant-coureurs. Vous pouvez ressentir de la soif, des étourdissements, allant jusqu’aux maux de tête et des nausées. À ce moment, il est temps d’arrêter la marche et de se reposer à l’ombre ou au frais.

En bref, le risque n’en vaut peut-être pas la chandelle. Notre conseil : par journées caniculaires, restez chez vous et reposez-vous à la fraicheur de votre domicile. Vous irez faire votre marche un autre jour.