Faire un don

27 novembre 2014

Le radon : CAA-Québec et l’Association pulmonaire du Québec dévoilent le visage de ce gaz radioactif

Responsable de 16 % des décès par cancer du poumon selon l’Association pulmonaire du Québec (APQ), le radon, ce gaz incolore, inodore et inerte, donc non détectable par les sens, représente une menace silencieuse encore trop peu connue. Voilà pourquoi CAA-Québec et l’APQ s’unissent pour le démystifier et lui donner un visage!

C’est dans ce contexte que les experts-conseils en habitation de CAA-Québec et les spécialistes de l’APQ et de Santé Canada ont pu exposer ce matin le visage du radon grâce à une chambre à brouillard spécialement conçue à cet effet. De plus, différentes sources d’infiltration ont été mises en lumière à l’intention des intervenants présents lors d’une démonstration bien particulière effectuée dans une résidence de l’île de Montréal où la concentration de radon avait d’abord été mesurée. Cette activité a permis de lever le voile sur ce gaz peu connu, mais aussi de rappeler que des solutions efficaces existent.

Bonifier le Code de construction du Québec : un besoin réel

En ce moment, le processus de révision du Code de construction ne comporte pas de nouvelles initiatives pour aider les propriétaires de maisons neuves à prévenir l’infiltration du radon. CAA-Québec s’en étonne, et estime que le processus de révision est pourtant une occasion en or d’intégrer de simples mesures préventives pour les nouvelles constructions. Il est d’ailleurs possible de prendre connaissance des commentaires et recommandations déposés auprès de la Régie du bâtiment par CAA-Québec et l’APQ à l’égard du Projet de règlement modifiant le Code de construction du Québec.

Qu’est-ce que le radon?

Produit par la désintégration naturelle de l’uranium présent dans la croûte terrestre, le radon s’infiltre dans la résidence par chaque fissure ou ouverture existante dans la fondation et ses murs, par le vide sanitaire ou par des joints non étanches des tuyaux d’évacuation. Il peut alors s’y accumuler en grande concentration, menaçant ainsi la santé des occupants.

« Le radon représente la première cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs. Lorsque ceux-ci sont exposés à une concentration élevée de radon à long terme, ils courent le risque de développer un cancer du poumon dans une proportion de 1 sur 20. Pour le fumeur, ce risque grimpe à 1 sur 3 » indique Dominique Massie, directrice générale de l’APQ.

Facile à détecter!

En utilisant un dosimètre, un instrument spécialement conçu à cet effet, il est possible de mesurer la concentration de radon. L’unité de mesure du radon est le becquerel par mètre cube (Bq/m3). À partir de 200 Bq/m3, Santé Canada recommande de faire des travaux correctifs.

Dépressuriser le sol et colmater les brèches

« Des travaux d’atténuation peuvent être effectués rapidement, à des coûts très raisonnables », mentionne Jacques Gobeil, directeur des services-conseils en habitation chez CAA-Québec. « Selon l’état des lieux, ces mesures correctives peuvent être aussi simples que de colmater des fissures dans le béton des murs et planchers de la fondation, de sceller des puisards ouverts ou de mieux ventiler le sous-sol. Évidemment, certains cas plus problématiques requièrent une plus grande attention et un investissement plus important. »

Des conseils d’experts accessibles

Il est possible de se procurer un dosimètre à prix modique auprès de CAA-Québec et de l’APQ. Les professionnels en santé respiratoire de l’APQ peuvent répondre à toutes vos questions concernant les risques associés au radon, alors que les experts des services-conseils en habitation de CAA-Québec peuvent vous conseiller et vous assister dans les travaux d’atténuation nécessaires.

À propos de CAA-Québec

Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à ses 1 290 000 membres des services et privilèges dans les domaines de l’automobile, du voyage, de l’habitation et des services financiers.

À propos de l’Association pulmonaire du Québec

L’APQ est un organisme à but non lucratif incorporé en 1938 et dont la mission consiste à lutter contre les maladies pulmonaires par la prévention, l’éducation, l’accompagnement des personnes atteintes et le soutien à la recherche.

Information :
Marie-Éve Séguin
Inhalothérapeute –  Association pulmonaire du Québec
514 287-7400, poste 232