Faire un don

22 janvier 2013

Murielle Breault – médaillée du jubilé de la reine Elizabeth II

Pour souligner le 60e anniversaire d’accession au trône, une nouvelle distinction a été créée afin de souligner la générosité et l’implication d’une personne qui fait la différence dans sa communauté. Murielle Breault est la personne toute désignée. Elle a mis sur pied le groupe d’entraide de l’Association pulmonaire à Granby le 11 avril 2003 et elle en est toujours responsable. L’an dernier, elle a aussi créé un groupe d’entraide dans Brome-Missisquoi, basé à Cowansville.

Murielle-Breault

Elle veille aussi à recruter de nouveaux participants en se rendant régulièrement à l’hôpital et au centre de réadaptation pour leur faire bénéficier des bienfaits des groupes d’entraide. Elle a également contribué à l’ouverture du Centre de réadaptation pulmonaire de l’hôpital de Granby en plus de dénicher un vélo manquant pour le programme de réadaptation. «C’est la pointe de l’iceberg de cette implication», indique Luc Hamilton, de l’Association pulmonaire du Québec.

 

«Avec une grande personne comme vous, je me sens tout petit», lui a dit le député Réjean Genest au moment de lui remettre la médaille.

Une vague d’émotions

La dame de 68 ans accueille cette récompense avec beaucoup d’émotions. Elle a cependant trouvé le moyen, vendredi, de meubler son temps et de réduire son stress avant de recevoir cet honneur. «Je me suis occupée de l’accueil. Je suis habituée de donner de l’attention, pas d’en recevoir», dit-elle. Son entourage l’a aussi aidé à se familiariser à autant de reconnaissance. «Une amie m’a dit de me laisser porter et d’oublier ça jusqu’à aujourd’hui», raconte Mme Breault, visiblement soufflée par l’émotion. La cérémonie s’est déroulée en la présence d’une trentaine de personnes, dont la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan.

Greffée du poumon droit

Atteinte d’une maladie pulmonaire obstruction chronique (MPOC), Murielle Breault, qui travaillait comme agente touristique et publicitaire à Bromont, a dû cesser ses activités professionnelles en 1997. C’est à force de faire des bronchites chroniques que son mal a été identifié. «J’ai arrêté de fumer en 1993 et la maladie s’est installée», raconte-t- elle.

Lorsqu’elle a été forcée de se retirer du marché du travail, la médaillée a dû apprendre à réorganiser sa vie. «Il faut l’apprivoiser et prendre de l’air. On est capable de marcher et de parler, mais à vitesse réduite! Et je dis toujours qu’il y a pire que nous autres», mentionne Murielle Breault.

Elle a ensuite commencé à faire de la recherche sur sa maladie et elle a trouvé un médecin à Québec. «Un médecin, c’est comme un mécanicien, quand t’en as un bon, tu ne le changes pas!», lance la sympathique dame. Novembre 2006 a été un tournant marquant dans la vie de celle qui ne pouvait respirer sans oxygène depuis deux ans. «Je suis greffée du poumon droit, mon gauche souffre encore de MPOC», précise celle qui avait 62 ans à l’époque. «J’étais prête. Ça faisait un an que je me préparais. Je savais ce que je voulais. La plus grosse surprise, ça a été lorsque j’ai ouvert les yeux après la greffe. Je me suis dit que j’étais encore vivante. C’est toute une expérience et une belle expérience avec tout l’encadrement qu’on a», assure-t-elle. Depuis cette importante chirurgie, elle doit suivre une médication trois fois par jour. «Ce n’est pas un inconvénient. C’est une solution», assure la dame.

Impliquée à fond

Murielle Breault ne se gêne pas pour dire qu’elle a toujours été impliquée. «C’est dans ma nature d’être organisé. J’ai été coach au hockey pour mon fils, j’ai toujours embarqué dans des affaires. Quand le CLSC m’a parlé de l’Association, je me suis dit que je pouvais continuer à apprendre de la maladie.» Les conseils d’ergothérapeutes, de nutritionnistes e d’inhalothérapeutes figurent parmi les ressources visant à aider les personnes atteintes de maladies respiratoires, notamment via les groupes d’entraide dont elle pilote une fois par mois, tant à Granby, qu’à Cowansville. «Être au courant des différents programmes, ça me motive beaucoup. On doit apprendre à faire de l’exercice et à manger.»

Connaître et comprendre son mal, c’est ce qui fait vibrer la dame. Elle œuvre aussi à aider les malades à apprendre à vivre avec leur maladie pulmonaire. «Il y a des ressources. Il faut les connaître et il faut y aller. Il faut trouver le moyen d’avoir une vie normale, même si on est essoufflé!»

Dans ses temps libres, Murielle Breault tricote. Elle est également derrière les campagnes électorales à Bromont et de celles de l’actuel député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis. «C’est quelque chose que je peux faire à partir de la maison», conclut-elle.