Des anticorps de requins pour soigner la fibrose pulmonaire idiopathique?
Saviez-vous que le requin est, dans certaines cultures, un symbole de divinité ? Plusieurs faits fascinants sur les requins sont établis depuis plusieurs années. Des recherches sont même en cours afin de tester le potentiel de leurs anticorps. Rappelons qu’un anticorps est une protéine fabriquée par le système immunitaire afin de combattre une substance étrangère nommée antigène. Pourquoi les anticorps de requins peuvent-ils être pertinents ?
Deux études sont actuellement en cours afin de tester leur portée sur la santé des humains.
En Australie, des chercheurs se sont penchés sur la fibrose pulmonaire idiopathique. Rappelons que la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) fait partie de la grande famille des maladies pulmonaires interstitielles. Cette affection est caractérisée par la cicatrisation progressive et irréversible des poumons pour des raisons encore mal comprises. Le mot idiopathique signifie qu’on ne connaît pas les causes de cette maladie. Les cas de fibrose pulmonaire idiopathique représentent environ 50 % de tous les types de fibrose pulmonaire diagnostiqués. Lors de ces études, les chercheurs ont découvert que les anticorps de requin peuvent s’attaquer à la protéine qui cause la FPI. Les chercheurs ont créé la molécule AD-114 qui diminue l’inflammation et l’épaississement de la paroi des alvéoles, causés par la maladie. La recherche continue son cours en essai thérapeutique.
Plus récemment, aux États-Unis, les recherches sont basées sur la COVID-19. Bien que la façon la plus efficace de contrer la pandémie est la vaccination, des traitements additionnels sont explorés afin de combattre les variants émergeants. Les chercheurs ont débuté leurs études sur des traitements basés sur l’anticorps nouveau récepteur variable (VNARs) du requin. Celui-ci a l’avantage d’être beaucoup plus petit. Il peut avoir accès à des zones inaccessibles par celui des humains. Ces recherches sont très prometteuses sur l’efficacité de ce traitement. Les scientifiques ont espoir de neutraliser la pandémie avec l’ajout de ce médicament novateur pour traiter les personnes immunosupprimées qui répondent mal à la vaccination.